Pour répondre à cette question, des chercheurs suisses de l’université de Zurich ont utiliser des souris connues pour survivre plus longtemps que les autres. Ces rongeurs sont des souris domestiques et portent une marque génétique particulière appelée haplotype t. Les femelles hétérozygotes, c’est-à-dire celles qui ne possèdent qu’une copie de cet haplotype, ont une durée de vie 30 % plus élevée que les autres. En revanche, la présence de l’haplotype t n’influence pas la longévité des mâles.
Au cours de cette étude, les scientifiques ont observé le comportement de 41 mâles et autant femelles. Chaque groupe était constitué de 20 souris domestiques normales et de 21 souris hétérozygotes pour l’haplotype t. Ainsi, chez les femelles, 21 souris avaient une espérance de vie allongée. Le reste des souris a été utilisé comme contrôle. Pour évaluer leur nature aventureuse, les souris ont été déposées dans une sorte de labyrinthe formé de plusieurs pièces. La tendance à s’introduire plus ou moins facilement dans chaque endroit du dédale a ainsi été estimée. D’autres expériences ont permis de déterminer l’audace, l’adaptabilité et le niveau de consommation alimentaire des souris. Les résultats montrent que les souris femelles porteuses de l’haplotype t sont moins actives, consomment moins de nourriture et sont moins hardies que les autres. Selon les auteurs, ces traits de caractère pourraient avoir différents effets positifs sur leur espérance de vie. Être plus prudentes leur permettrait de mieux échapper aux prédateurs, par exemple. De plus, en ne gaspillant pas leur énergie inutilement, elles préserveraient mieux leur organisme. Cependant pour les chercheurs, pour qu’une souris puisse trouver sa nourriture et se reproduire, il faut qu’elle possède un minimum de courage.
Source : futura-sciences.com