Je vous parle aujourd’hui d’une collection que j’ai adoré : la collection Printemps-Eté de Carven pour 2014. Le créateur Guillaume Henry (en charge de Carven) s’est inspiré pour sa collection d’un photographe malien : Malick Sidibé. Ce photographe a su interpréter et raconter à travers son objectif les tendances et les looks des adolescents africains dans les années 60. Les photographies de Malick Sidibé à travers les vêtements ça donne : une collection estivale haute en couleur et en sourires !
L’élégance versus le casual
Les photographies de Malick Sidibé expriment une vie tranquille, il est possible d’entendre les rythmes africains et sentir la chaleur pesante quand on regarde ses photos. Guillaume Henry a souhaité s’inspirer de cet univers tranquille et reposant en travaillant le contraste avec l’élégance de la marque Carven. Il a d’ailleurs nommé ce style le « cocktail-ish looks».
Et les photos devinrent mannequins
Les photographies de Malick Sidibé ont été prises en noir et blanc. Guillaume Henry a donc interprété ces photos afin de leur donner de la couleur et les mettre en scène. Les couleurs prennent vie : orange, jaune, rose, vert, toute la palette des tons festifs et
Voyage coloré à travers les motifs africains
Cette collection printemps-été nous fait voyager dans l’univers chaleureux africain. Guillaume Henry nous propose un voyage dans la culture africaine de notre monde occidental : les coupes des vêtements demeurent très classiques et l’élégance est
toujours présente. Les fantaisies des détails des sacs, des chaussures ou de certains motifs sont un clin d’œil au photographe malien Malick Sidibé qui a su prendre sur le vif les tendances des Sixties. La collection Carven raconte la joie d’aller danser, en hommage aux photographies de Malick Sidibé qui photographiaient la jeunesse africaine prête à aller danser toute la nuit. Travail sur des volumes plus larges, sur des chaussures où on a l’impression d’être pieds nus : la mode Carven exprime la détente et la liberté tout en conservant son élégance. Ce mix entre la culture locale africaine des années 60 et le style européen actuel n’est pas si différent : la danse et l’envie de s’habiller ne datent pas d’une époque et ne sont pas l’apanage d’une culture !