Essai visuel et sonore dans l’univers des pêcheurs sur chalutier des réalisateurs :
Véréna Paravel
et Lucien Castaing-Taylor
Ce film est d’une qualité et d’une audace incroyables. Le début du film est proche d’une abstraction parfaite. Le spectateur peut se croire embarqué dans un film d’horreur, style Alien, où les repères familiers sont absents et où l’intensité dramatique est à son comble. Les effets visuels et sonores nous permettent de nous imaginer dans un monde inconnu. Puis au bout de cinq minutes nous apercevons les premiers personnages, encapuchonné sous des cirés rouges ou jaunes, silhouettes fantomatiques, sur le pont de ce que l’on comprend être un bateau grâce à un horizon crépusculaire.
La façon de filmer, en gros plans, voire très gros plans, au plus près de ce qui fait l’action (la remontée des filets, puis le traitement des poissons, sur le pont puis en cale) empêche dans un premier temps de trouver ses repères, puis petit à petit on comprend où on est et on vit l’action comme si l’on était un des protagonistes. Les caméras (des GoPro) prennent des angles impressionnant, elles sont partout, même là ou on ne pourrait les imaginer : dans l’eau sur le pont, dans les filets, au milieu des poissons, dans la mer plongeant et s’extrayant de l’eau comme les mouettes qui viennent chiper quelques pitances dans le sillage du bateau, sur les marins, au bout des mâts... Nous vivons la pêche comme un pêcheur, un mécanicien, un poisson, un oiseau, un coquillage... voire même le bateau, lui-même quand un plan séquence nous permet de découvrir la proue qui vient heurter les vagues.
Les images sont fabuleuses, le son ne cache rien du vacarme assourdissant de cette vie maritime. Nous assistons éberlués à un combat titanesque entre l’homme et ses machines et la mer et ses ressources avec les oiseaux comme témoins intéressés. La mer semble lutter contre ce bateau « verrue » qui vient l’écorcher et l’éventrer.
Le film est sujet à de nombreuses interprétations et se révèle un puissant documentaire sur la mer et le métier de pêcheur. Il renouvelle la vision de la mer à un niveau jamais atteint. La violence est omniprésente, accompagnant la vie et la mort, les hommes et la mer... Sang et sueur se mêlent à l’eau et offre un ballet tonitruant que se disputent deux chefs d’orchestre : la mer et l’homme, tous deux émanations du Léviathan, monstre marin mythologique, un des principaux démons des enfers.
Léviathan | Documentaire sur grand écran
Avant-première le 25 juin à 20h au Cinéma Etoile Lilas dans le cadre de la soirée LES MONSTRES MARINS, par le Septième Continent Télécharger le dossier de presse "Si Leviathan ne sera pas se...
http://www.docsurgrandecran.fr/film/leviathan
LeTemps.ch |
http://www.letemps.ch/Page/SysConfig/WebPortal/letemps/jsp/paywall/error/usersession.jsp
Avec des commentaires de Véréna Paravel.
http://festival-berlin-2013.critikat.com/index.php/2013/02/15/30-leviathan
Très bonne présentation du film - Site du festival de Berlin.
leviathan
a film by véréna paravel and lucien castaing-taylor synopsis One of the most highly anticipated films of the year, from the directors of Sweetgrass and Foreign Parts, LEVIATHAN is a thrilling ...
http://www.arretetoncinema.org/leviathan/presskit.html
Panorama-cinéma | Leviathan (2012)
Remarquable essai visuel à mi-chemin entre film d'abstraction et fresque écologique poignante, Leviathan, réponse melvillienne à Franju et son Sang des bêtes, plonge aussitôt dans un monde ...
http://www.panorama-cinema.com/V2/critique.php?id=903