Le Dr Daniel Gray et Antonia Policheni du Walter and Eliza Hall Institute (Melbourne, Australie) expliquent que les cellules T régulatrices font partie d’un groupe de lymphocytes T qui vont lutter contre les infections. Cependant ces cellules T régulatrices ont un rôle immunosuppresseur, car elles sont capables de suppression immunitaire, une capacité primordiale pour prévenir une attaque immunitaire inappropriée des propres tissus du corps, comme en cas de maladies auto-immunes. Une pénurie de cellules T régulatrices va donc favoriser le développement de maladies auto-immunes et inflammatoires.
Ce que les chercheurs ont découvert, c’est comment le nombre de lymphocytes T régulateurs est contrôlé : La mort cellulaire, ou apoptose, importante pour « nettoyer » les cellules en excès, défectueuses ou endommagées est contrôlée par une famille de protéines appelée « Bcl-2 ». Ces protéines sont capables de promouvoir la survie cellulaire ou déclencher la mort cellulaire, en réponse à plusieurs stimuli, ce sont elles qui vont décider de laisser vivre ou de laisser mourir les autres cellules. Ici, les chercheurs montrent que les protéines Bcl-2 sont déterminantes du nombre de cellules T régulatrices.
2 protéines « Bcl-2 », Mcl-1 et Bim font l’équilibre :
· Mcl-1 est nécessaire pour la survie des lymphocytes T régulateurs, leur permettant de supprimer les réponses immunitaires non appropriées,
· Bim déclenche la mort des cellules T régulatrices.
· Sans l’activité de Mcl-1, le nombre de cellules T numéros chute, provoquant une maladie auto-immune, sans l’activité de Bim, les cellules T régulatrices s’accumulent en trop grand nombre.
Une découverte qui ouvre de nouvelles options pour contrôler le nombre de cellules T régulatrices dans la maladie auto-immune.
Source: Nature Immunology doi:10.1038/ni.2649 14 July 2013 Antiapoptotic Mcl-1 is critical for the survival and niche-filling capacity of Foxp3+ regulatory T cells (Visuel@ Walter and Eliza Hall Institute of Medical Research)