Perfectionniste moi ? A peine !
Je vous parlais sur la page facebook de mon emploi du temps légèrement chargé ces dernières semaines. Je ne suis pas en burn out, non, mais je ressens le besoin de lever le pied, sans y arriver vraiment.
Sous prétexte que je suis désormais à la maison à plein temps, je me suis fixé des tas d’objectifs sans vraiment prendre de recul sur l’ampleur du travail à fournir. Sur l’organisation impeccable qu’il faut avoir quand on travaille à la maison. Je me suis dit que, comme j’avais enfin le temps, je pourrais passer mon permis, consacrer plus de temps au blog, développer mon activité, écrire ailleurs également. Et puis faire enfin le grand tri dans l’armoire de miss S., le capharnaüm qu’est la salle de bain, demander des devis pour les prochains travaux, assurer mes rendez-vous administratifs, tenir l’appart à 200% propre… Et voilà que je me penche sur la déco du goûter d’anniversaire de Liloute (on en reparle très vite!).
Résultat : ma to do list donne l’impression de ne jamais avoir de fin, mes journées sont tout aussi chronométrées que quand je travaillais, la pression que je me mets en plus. Je suis souvent en train d’écrire jusqu’à 23 heures le soir, ou le weekend, pour avancer un peu. Je jongle entre révisions du code, heures de conduite, blog, mails, boulot, ménage et paperasse quand je n’ai pas Liloute. Quand elle est là, et bien… Je m’arrange pour avoir pris de l’avance, et c’est un peu un cercle vicieux.
Au fond le problème réside dans ma façon de penser et de m’estimer. J’ai toujours eu besoin de projets, de contrôler, pour avancer. Quelque chose qui me donne un moteur, des deadlines, qui m’occupe l’esprit. C’est ainsi que pendant mes essais le mariage a accaparé toutes mes pensées (et heureusement), puis la recherche d’un chez nous, puis la préparation de la chambre. Carpe diem ? Connais pas, et c’est bien dommage, il serait bon d’en ajouter une petite pincée à ma vie de psychorigide (j’exagère mais bon, l’idée est là!).
La semaine dernière, ou celle d’avant, j’ai explosé, me rendant compte que tout cela était bien trop à porter. Certes, je suis à la maison, mais pas en congés pour autant. Je gère, et j’aime ça, je me sens utile, mais j’ai trop voulu en faire, trop vite, trop bien. Depuis, sereinement, les priorités se sont redéfinies toutes seules : mes listes sont plus courtes, les activités plus étalées dans le temps, je fais des pauses sans culpabiliser (ou presque). La motivation est bien là, mais que pour l’essentiel. Ainsi, j’ai différé mon passage du code par rapport à ce que j’avais prévu initialement(je n’avais pas le choix de toute façon, en période estivale), ce qui allège le planning des révisions. Je conserve la conduite 4 heures par semaine parce que j’aime ça et qu’il me faudra sans doute 30 heures pour être prête à conduire (accompagnée). Je travaille dans des créneaux horaires décents et je n’hésite pas à demander de l’aide.
Tout doucement, je lève le pied. Mais que c’est dur quand on veut que tout soit fait parfaitement, et par soi même ! Déléguer, ce n’est pas mon genre, non pas que je ne fasse pas confiance aux autres… J’apprends.
Et évidemment, en étant maman, ça ne s’est pas du tout arrangé, encore moins avec le passage du côté freelance. On culpabilise tellement sur nos rôles de femmes, épouses et mères, que parfois nos attentes sont parasitées par celles (supposées) des autres.
Alors maintenant, doucement, j’ose dire non. Que je n’ai pas le temps et que ça ne m’intéresse pas. Ou que j’aimerais mais pas dans l’immédiat. Bloguer uniquement quand ça me plait, comme au début, parce que c’est comme ça que j’aime le faire.
Vous me verrez peut être moins (j’en doute, en fait!), mais je mets un soupçon de carpe diem dans ma tête de psychorigide