J’ai découvert, grâce à la complicité de quelqu’un de très cher qui vogue, surfe et navigue assidûment sur Face Book, un texte écrit par un tunisien à propos des personnes qui pratiquent , ou pas, le Ramadan.
Rappelons qu’au pays de feu Habib Bourguiba le problème avait été réglé, il y a plus que cinquante ans et qu’il était laissé à la conscience de chacun de l’aborder comme bon lui semblait.
Mais par un retour de l’histoire , qui s’inscrit dans une problématique qui dépasse la Tunisie et beaucoup d’autres pays qui avaient choisi la même voie, la pratique religieuse est revenue au centre des préoccupations des populations de nos pays!
Je partage donc avec vous le texte de Sélim SIALA paru sur son espace Face Book le 10 juillet dernier :
“Il y a ceux qui jeûnent avec conviction, ceux qui ne jeûnent pas avec tout autant de conviction et ceux qui jeûnent sans conviction.
Il y a ceux qui jeûnent par habitude, par tradition, par principe ou par respect et il y ceux qui ont pour habitude, ou pour principe, de ne pas jeûner.
Il y a ceux qui voudraient jeûner mais qui n’y arrivent pas, et il y ceux qui peuvent jeûner mais qui ne le veulent pas.
Il y a ceux qui n’ont jamais jeûné et il y a ceux qui l’ont déjà fait. Parmi ces derniers, certains s’en souviennent, d’autres moins ou pas du tout.
Il y a ceux qui adorent jeûner, ceux qui le font par obligation, ceux qui disent le faire sans le faire, et ceux qui le font sans le dire.
Il y a ceux qui jeûnent pour l’ambiance, ceux qui pour la même raison ne jeûnent pas, ceux qui adorent cette ambiance, ceux qui l’apprécient moins – ou pas du tout – et ceux qui attendent que ça se passe.
Il y a ceux qui jeûnent avec fierté, et ceux qui sont fiers de ne pas jeûner.
Il y a ceux qui continuent à travailler comme si rien n’était, ceux qui travaillent moins, ceux qui prennent un congé, ceux qui en profitent pour travailler d’avantage, ceux qui s’échappent et ceux qui restent.
Il y a ceux qui arrivent à table le ventre creux, ceux qui y arrivent le ventre plein et qui se demandent comment ils vont faire pour que ça ne se voit pas, et il y a ceux qu’on ne voit jamais à table, ou peu ou rarement.
Bref, il y a des tunisiens, aussi multiples et variés qu’ils l’ont toujours été et qu’ils le resteront, à qui je souhaite bonne santé, paix et sérénité. Tous sans exception.
Qu’il n’en déplaise à tous les donneurs de bonnes leçons, incultes, bornés, profanes, et irresponsables”.
Sélim SIALI a tout dit et il devrait être lu par beaucoup de nos compatriotes pour qui le jeûne de Ramadan pose ou pas un certain nombre de questions, sinon de problèmes!
Bonne continuation ramadanesque à toutes et à tous!
P.S. : avant de publier ce texte, j’ai joint par mail Sélim SLAILI pour lui demander l’autorisation. Il ne m’a pas répondu ou bien il n’a pas reçu mon message!