Houria, c’est son nom. C’est une fille. Elle est née non pas d’avoir été seulement attendue, mais d’être désirée. Elle a fait entendre ses premiers cris dans la rue, ses premières larmes aussi. Où sont les parents de ce bébé, de cet enfant blessé ? Ses frères et sœurs peut-être déjà tombés, peut-être à nouveau debout, ici même et pourtant là-bas. Quand on voudrait partir parce que les armes tuent ; quand on voudrait rester parce que la famille, les proches sont restés. Houria, c’est son nom, on la voit sur des photos, sur des images à la télé. Elle ne possède rien que son pas, elle va pour que nul ne l’oublie. Maram al-Masri la regarde et la montre, vivante, menacée, fière et nue, la liberté.
(Houria signifie liberté)