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Rompons le silence avec Yvette en toile de fond

Publié le 14 juillet 2013 par Powwow
Rompons le silence avec Yvette en toile de fond Rompons le silence avec Yvette en toile de fond
a y est, j'ai décidé de rompre.
Le silence.

Qui pèse sur ce blog.

"Il n'y a rien de plus pesant que le silence", me direz-vous avec tout le bon sens paysan qui vous caractérise, en épluchant des oignons avec vos mains calleuses au coin de la cheminée; ces mains qui ont tellement travaillé la terre nourricière, ces mains qui ont supporté de lourds fagots de bois lorsque le soleil déclinait sur l'horizon, annonçant la saison rude, ces mains qui ont aussi, souvent, dans la chaleur de la nuit, caressé l'être aimé. Comme un chat, un poney ou un putois des Landes. Ça arrive aussi, gardons-nous bien de juger.

"À part une enclume putain les amis merde", vous répondrai-je alors, avec cette bonhomie et ce souci de l'autre qui me caractérisent moi en tant que personne physique douée d'une conscience supérieure.


Je sais, il eût mieux valu que je rompisse ce lourd silence plus tôt, mais j'ai de bonnes excuses. J'ai été très occupé ces trois derniers mois. Par exemple la semaine dernière j'ai tondu.

Tu n'imagines pas, ami lecteur de passage, toi l'éternel itinérant de l'internet, le baladin du commentaire, le homeless de la homepage qui vient te réchauffer à l'ardent feu bienfaiteur de ce blog lorsque tes doigts, engourdis par le froid polaire d'une nuit d'été trop longue, cliquent sur ta souris désemparée à la recherche du bonheur; tu ne peux imaginer disais-je, toi qui vis loin des réalités comptables de la vie, combien j'étais perdu, pendant tout ce temps, dans des abîmes de perplexité et de réflexion. Pendant tout ce temps (X2). Je répète pour appuyer. Si je mets qu'une fois pendant tout ce temps, ça fait mi-temps un peu, ça fait le branquignol qu'a rien branlé, si je mets plusieurs fois ça fait plus que j'étais perdu à temps complet, je préfère, c'est plus le reflet de ma vraie nature, je suis pas le gars qui fait les choses à moitié, par exemple quand je fais une tarte je la fais entière. Par exemple aussi, si je veux boire à la bouteille et qu'il faut dévisser le bouchon en lui faisant faire quatre tours complets, je ne fais pas que deux tours en buvant quand même avec le bouchon branlant dessus qu'il faut alors enfiler complètement dans sa bouche sinon t'en mets partout parce que ça coule dans tous les sens.
Voilà, tu l'as compris au travers de ce clair exposé ami lecteur, je ne suis pas l'homme de l'inachevé, je suis l'homme de quatre tours complets sinon t'en mets partout. J'ai décidé donc de rompre ce silence de façon spectaculaire, c'est-à-dire en parlant. J'aurais pu rompre le silence en ne disant rien tout en le faisant savoir, mais c'eût été moins parlant, silencieusement parlant s'entend. Un simple sourire, un signe de la main voire carrément un bras d'honneur n'auraient pas suffi, il faut bien se rendre à l'évidence, la communication ne se suffit pas de simples gestes, qui un signe de la main, qui une franche tape sur l'épaule, qui un bourre-pif dans le blase. Non mes amis, en vérité je vous le dis, il était important que je m'exprimasse sans plus tarder pour renouer les liens qui nous avaient unis, autrefois, aux heures somptueuses de ce blog, en une communion de pensée bienheureuse, laquelle s'étiolait depuis par votre faute, comme un bouquet de concombres s'étiolant dans un vase après avoir rempli la joyeuse maisonnée de ses puissantes fragrances concombrées. Au hasard. C'est la pleine saison du concombre. Relocalisons nos émotions. Ne jouons plus ce jeu pervers du mondialisme échevelé sans limite qui nous fait acheter des roses d'Argentine ou des tulipes du Mozambique, recentrons-nous sur le concombre de chez nous, mangeons concombre, pensons concombre, vivons concombre.


Je ne pouvais décemment vous laisser, à la belle saison des amours, pantelants de désir face à un écran ô combien vide, humant chaque matin après la rosée nettoyée vos flux RSS à la recherche de la phéromone d'humour libératrice comme au temps jadis, phéromone qui referait frissonner l'épiderme devenu terne, qui redonnerait de l'éclat à ces cheveux devenus gris trop tôt comme le poivre de Sichuan (1944), qui retendrait cette peau devenue flasque et ridée, séchée par le vent des steppes, burinée par le soleil du bassin parisien et moisie par l'humidité des arrières-salles de jeu des tripots clandestins de Macao; la saison est trop belle me dis-je dans mon for du dedans à moi dans un salvateur sursaut de conscience, la nature s'est donné rendez-vous dans une explosion de couleurs, d'odeurs, de sentiments et de parades qui, au terme d'une recherche de complémentarité et de perpétuation des espèces fort naturelles, donnera de nouvelles générations, la baleine et son baleineau, la cigogne et son cigogneau, la bigorne et son bigorneau, la prune et son pruneau, la poire et son poireau. Je ne pouvais vous laisser comme ça vous rabougrir comme une vieille chipolata au gras de porc décongelée, pendant que la nature s'accomplit, ou ssait, s'accomplissait ça va aussi, il m'en eût coûté ma place au paradis des zinzins, et de cela je ne voulais point, j'ai bossé dur du ciboulot, j'ai droit à ma place au paradis et en plus je suis armé jusqu'aux dents alors gaffe à vos fesses si y en a des qui veulent passer devant moi.
"Oui d'accord mais putain tout ça pour nous dire quoi?" t'entends-je dire au lointain, ami lecteur de passage, de ta petite voix grêle, que tu as comme l'intestin, somme toute. 
Mais rien, que dalle, ami lecteur de passage, comme d'habitude, hazuzuolle comme disent nos voisins les perfides albinos, ces pauvres hères dégénérés aux cheveux roux et aux dents longues, si longues que les soirs d'hiver on entend le cri des lames de parquet rayées avec force et brutalité par ces appendices émaillés qu'ils exhibent fièrement comme les défenses des grands animaux de la savane, tel le morse ou le cacatoès à dents longues. Ou comme le regretté tigre à dents de sabre, dont on se demande comment il pouvait bouffer vu que ce devait être bien difficile d'attraper des proies puisque lesdites dents étaient plus grandes que sa bouche ouverte, où l'on en conclût fort logiquement qu'il devait manger avec une paille. C'est comme les mamies de 100 ans qui ont un dentier tout neuf mais qui ne peuvent plus actionner la mâchoire, c'était un grand mystère de l'évolution resté longtemps inexpliqué, l'on s'est rendu compte en les observant dans leur milieu naturel, la maison de retraite, avec une caméra cachée dans la boîte à gâteaux, qu'elles se nourrissaient exclusivement de purée et de yaourts, mais elles finissent par mourir tout de même, et l'espèce des mamies de 100 ans s'éteindra dans l'indifférence générale comme celle des tigres à dents de sabre car elles sont malencontreusement passées à côté de l'évolution. Espérons que nous en tirerons de grandes leçons, ou au moins des Louis d'or cachés dans un sac plastique quand on débarrassera leur bordel, et par contre on foutra les napperons à la poubelle. Ou bien on les enverra aux bretons, car ils ont des napperons, vive les bretons.
C'est vrai, c'est mille fois vrai et je vous remercie de le souligner chez vous dans l'intimité du cercle familial, il faut le reconnaître avec force, il y avait longtemps que je n'avais pas mis les pieds sur ce blog. Mais il faut être honnête jusqu'au bout et dire aussi qu'à la vérité, je peux le jurer, je n'avais jamais mis les pieds sur ce blog, de toute ma vie, ni sur l'écran, ni sur le clavier, ni sur la souris, je ne suis pas un handicapé de l'UNICEF qui fait des blogs avec ses pieds, par contre je sais caresser un chien ou un chat avec les pieds, c'est vrai aussi. J'ai donc remis les mains sur ce blog, pour le plaisir des petits et des grands.
C'est surtout l'occasion, qui comme chacun sait fait le larron, de me pencher sur un mystère du bloggage que je n'avais pas résolu depuis au moins mes débuts dans cette discipline exigeante, à savoir d'intégrer un gif dans un message chez blogger. Je me suis demandé comment on faisait pendant toutes ces années. Mais faut dire que j'ai pas cherché une seule fois pendant toutes ces années non plus, ceci expliquant sans doute cela. Eh bien ma patience est récompensée aujourd'hui même. À force de chercher, à force de patience, à force de ténacité et ne me laissant jamais gagner par le doute ou le renoncement, en deux minutes j'ai trouvé sur Google comment on insère un gif dans un message.  Que ceci soit une magistrale leçon pour toi, jeune qui lit ce blog, une grande leçon de courage et de persévérance; n'abdique jamais, ne te décourage pas, et fais comme moi, ton modèle, va au bout de tes rêves, mets un gif dans ton blog. 
Mais le tout restait de savoir un gif de quoi que j'allais pouvoir foutre pour vous prouver que je ne suis pas un affabulateur, et quelle plus belle occasion donc, nous était donnée, en période de Tour de France, de mort d'André Verchuren et de bal musette du 14 juillet pour mettre LE seul gif qui convienne en pareille occasion, LE seul gif approprié, un gif sur Yvette. Yvette Horner, la belle Yvette, la sensuelle Yvette, qui de son accordéon envoûte les soirées festives des français depuis bientôt 155 ans, qui transcende tous les clivages de notre société avec la joie des airs joués sur son piano à bretelles, toutes classes et tous âges confondus, les hommes comme les transsexuels, les ouvriers comme les patrons, les gens habitant la sologne comme les cons, les enfants, les militaires, les pédophiles, les plâtriers, les rémouleurs de caravanes, tous, toutes, communiant dans la grandeur de la France par cette musique sacrée.  

Nous y voilà, aujourd'hui le 14 juillet 2013, le monde se souviendra à jamais de cette date qui marquera l'Histoire, le jour où j'ai réussi à foutre un putain de gif de merde sur mon blog. 

Profitez, savourez-le, je suis tellement heureux de vous faire ce génial cadeau.


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