Hispalis, la suite - ou les "nouvelles" ruines romaines de Séville

Publié le 13 juillet 2013 par Espritvagabond
En 2010, lors de mon séjour à Séville, j'avais exploré la ville de long en large pour y découvrir les quelques rares vestiges romains encore visibles.
J'y mentionnais déjà que les plus importants vestiges d'Hispalis (le nom de la ville à l'époque de l'empire romain) reposaient à plusieurs mètres sous la ville.
Hier, je vous parlais d'un projet moderniste qui a vu le jour dans les dernières années à la Plaza de la Encarnacion: le Mirador Parasol. Comme le projet demandait d'excaver la place pour ériger les colonnes, excavation il y a eu, et - surprise - on a y a trouvé d'importants vestiges romains d'Hispalis. Le projet a donc été retardé, puisque que comme presque partout en Europe, il existe des lois qui protègent les vestiges du développement sauvage ou de la destruction pure et simple. Le résultat est la partie qui s'avère la plus intéressante de ce site du Mirador parasol: le sous-sol qui a été adapté et transformé en Antiquarium.

L'Antiquarium de Séville est donc un mélange de site archéologique (l'ensemble de ce qu'on y voit est demeuré in situ) et de musée (puisque l'affaire est désormais à l'intérieur d'un édifice (le Mirador parasol) et qu'on y montre également des artéfacts sous présentoir ainsi que des documents et vidéos reconstituant les édifices dont nous voyons les vestiges et fondations.

Préférant toujours les sites archéologiques aux musées (qui sont intéressants, et souvent utiles si on ne peut pas se rendre sur les sites), je n'ai donc pas manqué de visiter l'Antiquarium.

Plusieurs artéfacts bien préservés ont été laissé dans les fondations.

Mais ce sont les mosaïques de planchers qui retiennent l'attention, comme cette méduse, qui date de l'époque de l'empereur Hadrien, dont j'avais justement parlé il y a quelques mois lors de mon passage en Angleterre. Hadrien est un personnage historique important dans la région, puisqu'il est né tout près d'ici, à Italica.
  

Sur ce cliché, on peut également voir quelques fondations, vestiges de colonnes et planchers de céramique en mosaïque. L'Andalousie m'aura donc fourni plusieurs exemples particulièrement bien conservés de ces planchers que j'aime tant admirer.

Autre exemple de mosaïque de plancher découvert à Hispalis. L'état de préservation est proprement hallucinant.

J'ai également eu le plaisir de tomber par hasard sur les trois colonnes que j'avais tant cherché en 2010 et qui m'avaient un peu déçu; or le site a été dégagé et on peut mieux apercevoir ces vestiges de ce qui a certainement été un temple assez imposant de l'époque romaine. Les 3 colonnes reposent toujours à leur niveau original - à 4,5 mètres sous le sol actuel de la ville, ce qui laisse imaginer quels trésors reposent encore sous Séville après les découvertes de la Plaza de la Encarnacion.

En 2010, je vous avait montré les colonnes romaines que l'on expose à la Plaza de Hercules, et bien on sait maintenant que ces colonnes ont été découvertes sur le même site que les 3 précédentes, et qu'elles faisaient donc partie du même temple. Celles-ci, découvertes au 16e siècle, avaient été déplacées à l'époque de leur excavation, et surplombées de sculptures triomphales de Hercules et Jules César.

Enfin, pour revenir aux "nouvelles ruines romaines" de Séville, un montage de quelques segments de mosaïques que l'on peut y admirer aujourd'hui, en trouvant toujours incroyable que l'on découvre encore aujourd'hui des vestiges de près de 2000 ans aussi bien préservés.
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