Cyberdépendance, vous en êtes où, vous ?

Publié le 13 juillet 2013 par Angrymum @VeryAngryMum

Orange mon test de cyberdépendance

Je vous avais raconté mes déboires avec Orange qui m’avait laissée sur le carreau pendant une semaine, et toute la gêne que cela avait engendré chez moi, dans mon quotidien. A mes fidèles lecteurs qui m’ont écrit pour me soutenir, je leur dis merci et je tiens à les rassurer en leur disant qu’Orange ne m’y reprendra pas une autre fois. Quant à ma tentative de préparer mes vacances, préparation forcée, puisque je ne pouvais plus travailler en ligne, a échoué. J’étais redevenue une femme des cavernes… Mieux que nos visages modifiés par nos usages intempestifs du web : des gros yeux et de gros index, avec un corps tout mou….

Victime consentante des nouvelles technologies

Et oui, comment faire sans connexion quand on habite la campagne, et que l’on veut continuer à vivre voire envisager des vacances à Madrid. Je pense que nous sommes très nombreux aujourd’hui à organiser nos vacances sur internet. Comment faire autrement d’ailleurs ?
Mes déboires avec orange m’ont amené à revoir ma dépendance à internet. J’ai senti un manque qui pouvait presque ressembler à celui du sevrage du tabac, mais sans accompagnement, aucun patch à se coller sur la peau ou autres pastilles ou chewing-gum à mâcher quand le manque était là.

Dépendance et comportements addictifs

Quand on parle de dépendance de quoi parle-t-on vraiment ? Évidemment, les professionnels du secteur ont déjà catégorisé tout ça. Voici l’éventail des dépendances numériques :

  • Le cyberjeux : jeux compulsifs, abandon du monde réel pour un monde virtuel. On passera tous les poncifs entre jeux virtuels et faits divers réels. Ce qui me surprend le plus est la difficulté à arrêter un jeu, ce qui nous pousse à vouloir continuer à jouer malgré le fait que le jeu en ligne devienne notre occupation principale voire unique… Nous jouons tous de toute façon, des réussites au Poker pour les plus traditionnels en passant par les applications passe-temps. Qui n’a pas téléchargé Angry Birds sur son portable, au moins pour essayer ?
    Une seule explication, le jeu crée ses règles dans son monde entre les joueurs. Vous voulez devenir comme Kim DotCom le meilleur joueur au monde, selon ses propos… Nous revoilà à l’ère du Far-west, il ne restera qu’un meilleur tireur !
  • La cyberdépendance relationnelle, 10 % de la population mondiale utilise Facebook.Les français seraient 26 millions sur Facebook pour presque 66 millions soit 40% de la population… 62% y passent en moyenne 52 minute au quotidien. Attention, les spécialistes estiment qu’à partir de 4 heures par jour, c’est la dépendance. Toujours pas concernée ? Vous êtes sûre ?
    Et pourtant Facebook, ce monde pour les adolescents, prude comme la société américaine où l’Origine du mode de Courbet n’a pas sa place, ni les Femen voire les décapitations. Mais là, ça dépend des fois…
    Et pourtant Facebook a vu arriver dans son réseau les adolescents en mal d’échanges ou de rencontres, leurs parents intrigués par un réseau qui accaparait leurs enfants où ils ont pu retrouver leurs amis d’enfance et leurs premiers amours. Point final, avec l’arrivée des grands-parents et le départ progressif des ados. Seuls les séniors seraient aujourd’hui heureux sur Facebook alors que tout le monde déclare s’ennuyer sur le réseau social…
  • Le cybersexe : 6% de la population en France serait psychologiquement addict au cybersexe. Entre sites de rencontres, sites de voyeurisme et boutiques en ligne spécialisées. N’oublions pas que les grandes réussites du web sont passées par le cybersexe grâce aux origines du 36.15 pour certains français comme Xavier Niel.
  • Le cyberamassage : une consommation simultanée de plusieurs médias entrainant une connexion permanente menant à une excitation mentale, d’où l’addiction. C’est sûrement la force d’Internet, il s’y passe toujours quelque chose un peu comme aux galeries, souvenez-vous… Et nous n’en ferons jamais le tour. L’infobésité nous a conquises, ce surplus d’informations que nous consommons sans faim, les faits sont les mêmes mais les relais sont démultipliés… Souvenez-vous de Wall-e !
  • La cyberdépendance dépensière : achats compulsifs sur le net. Et là, on retrouve nos pornographes qui ont appris aux marchands les bonnes techniques pour user de nos faiblesses. Des achats instantanés sur Amazon, un clic sans validation de panier, que du bonheur ! Des cookies biens placés, pas les gâteaux mais les espions du web, nous rappellent ce que l’on pourrait consommer. Les paniers abandonnés qui réapparaissent toute la journée quand on lit le journal en ligne… Ca énerve mais il parait que nous cliquons… Si on ajoute à ça la collecte de données sur nos usages. Du Prisme version supermarché !

Un grand merci à Sylvie Charles qui propose une synthèse compréhensible pour les mamans !

Pourquoi ceux qui se coupent d’Internet écrivent un livre sur le monde SANS

Est-ce le point positif de notre dépendance ?
Tous ceux qui ont décidé de se couper du web, d’abandonner leurs connexions, parlent de leur mal-être, de leur perte de sommeil, de leur interactivité permanente… Une vie angoissante à les écouter et les crois sur parole : trop d’articles lu, trop d’article écrits, trop d’interractions, trop de tweets, likes, plus…
Le cevrage se fait en fait grçace à des outils d’un autre temps, un bon vieux livre papier ! Et si le web nous redonnait le goût du texte et de l’écrit ? Regardez, même Bernard Pivot peut écrire des tweets et nous les vendre imprimés. La boucle est bouclée…

La cyberdépendance existe, Youri dirait qu’il l’a vue

Pour l’état des lieux des addictions, j’ai trouvé une infographie assez complète ci-dessous. Alors surtout, ne confondons plus cyberdépendance et cyber-activisme
L’un est commercialement entretenu l’autre peut être puni par la loi !