Découvrez l'interview des trois invités de Good Smile Company à Japan Expo.
Japan Expo 2013 – 13ème impact
Du côté des figurines – Interview des invités de Good Smile Company
Pour commencer pouvez-vous nous raconter votre parcours jusqu’à votre arrivée à Good Smile Company ou Max Factory ?
Masafumi Kaneko : Avant d’arriver à Max Factory, je travaillais dans les jeux vidéo mais j’ai souhaité changer de branche. J’ai ressenti l’envie de travailler pour une société qui proposerait des produits non virtuels. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de postuler pour Max Factory.
Tsuyoshi Oda : Moi, j’ai toujours aimé les models kits depuis mes dix ans et j’ai passé mon enfance à lire le Hobby Japan dont je suis un grand fan. Il y a quelques années, j’ai décidé d’envoyer une sculpture à Max (ndlr : Makoto Watanabe, PDG de Max Factory). Ce dernier souhaitait m’embaucher et finalement j’ai commencé à travailler pour son confrère chez Good Smile Company.
Inaba-san : Contrairement à eux, j’ai un parcours complètement différent car je n’avais pas un intérêt particulier pour les figurines avant d’intégrer Good Smile Company. En fait, je souhaitais simplement promouvoir les produits japonais à l’international. C’est à ce moment-là que j’ai découvert les figurines de Good Smile Company, que j’ai trouvé très intéressantes. J’ai donc décidé de postuler.
Le cap des 300 nendoroid a d’ores et déjà été franchi. Quel est votre secret pour entretenir l’amour des fans pour cette gamme ?
Tsuyoshi Oda : Pour moi, plus le contenu c’est avant tout les différents animes qui sont sortis qui font que la gamme ne s’essouffle pas. À mes yeux, Good Smile Company apporte uniquement la partie technique en améliorant les articulations ou la peinture. Mais pour moi, le cœur du succès, c’est les différents titres qui sont sortis au cours des 300 modèles.
Inaba-san, vous contribuez d’ailleurs à l’entretien de cette passion. Pouvez-vous nous parler du Good Smile Lab ?
Inaba-san : Quand je suis rentré chez Good Smile Company, avec sept autres personnes, en 2012, Aki (ndlr : Aki Takanori, président de Good Smile Company) nous a demandé d’amener de la fraicheur et de la nouveauté aux produits Good Smile. En étudiant ce que l’on pouvait faire, on s’est rendu compte qu’en effet, avec 300 Nendoroid, les collectionneurs avaient de moins en moins de place pour les exposer et c’est avec cette réflexion que le projet Good Smile Lab a débuté. La volonté du Good Smile Lab c’est de trouver des solutions. Au départ, ça aurait dû s’arrêter là mais au final ça a continué et désormais nous essayons de trouver des manières de customiser cette gamme avec différents accessoires. D'ailleurs, nous faisons aussi des réunions de filles pour échanger sur le sujet.
Est-ce qu’il y a une petite compétition lorsque Good Smile Company et Max Factory proposent une version Nendoroid et Figma d’un même personnage ?
Tsuyoshi Oda : Oui oui ! Et cela débute dès l’ouverture des précommandes. C’est à celui qui en aura plus que l’autre.
Masafumi Kaneko : D’ailleurs, à force, on se rend compte que selon le titre, selon le personnage, l’une des deux gammes se vend plus que l’autre. Parfois c’est la version Figma, parfois la version Nendoroid. Mais avant tout, cette petite compétition n’amène que du positif car on souhaite se surpasser l'un l'autre.
Lors d’une précédente interview, nous avons pu en savoir plus sur la création de la gamme Nendoroid. Kaneko, pouvez-vous nous parler de la naissance de la gamme Figma de Max Factory ?
Masafumi Kaneko : Tout est né au départ de la volonté de travailler avec le sculpteur Masaki Asai, qui est connu désormais pour être le créateur des figmas. Au début, nous avons travaillé sur la licence Sanshiro et à ce moment-là Masaki a apporté une sculpture qui ressemble à ce qu’est désormais la figma. Dès lors, nous avons trouvé le concept avec les articulations très intéressant et Max (ndlr : Makoto Watanabe, PDG de Max Factory) a décidé de proposer ce type de figurines en PVC articulées avec d’autres titres comme la licence The Melancholy of Haruhi Suzumiya. Car en replaçant les choses dans leur contexte, à l’époque Haruhi créait le buzz, c’était en quelque sorte la Miku d’aujourd’hui. C’est donc comme ça que la gamme est née.
Vous venez ensemble pour la première fois en France. Comment trouvez-vous l’accueil du public ?
Masafumi Kaneko : Tout le monde est souriant ! C’est quelque chose qui m’a marqué car au Japon les otakus sont plutôt renfermés et ici il y a une vraiment une très bonne ambiance. C’est vraiment quelque chose qui m’a surpris.
Tsuyoshi Oda : Personnellement, ce qui m’a surpris moi c’est davantage le degré de connaissance sur le milieu de la figurine, comme j’ai pu le voir lors des sessions de rencontre avec le public. En effet, j'ai pu découvrir des figurines assez rares.
Inaba-san : Moi c’est justement en voyant le degré de connaissance que je me demande comment les gens font pour se renseigner sur les produits. La communauté semble vraiment au courant de ce que l’on fait. (ndlr : nous avons ainsi eu le loisir de lui expliquer le circuit des informations via les forums, les différents sites et désormais les réseaux sociaux).
Tout à l’heure, Inaba-san, vous parliez des réunions Nendoroid au Japon. Est-ce qu’il serait possible selon vous d’en organiser en France ?
Inaba-san : Oui ! Oui, j’ai vraiment envie de le faire ! Quand vous voulez d’ailleurs !
Enfin, avez-vous un dernier message à adresser aux français ?
Masafumi Kaneko : Je sais qu’en Europe c’est plus dur pour les figmas de s’imposer, surtout face aux Nendoroid. Mais il y a une chose que j’aimerais vraiment, c’est que les collectionneurs s’amusent à les prendre en photos et nous les envoient pour promouvoir la gamme. Car je sais qu’en Asie, par exemple, ils sont très bons lors des concours photos et j’aimerais vraiment voir ce que les français savent faire.
Un grand merci à Masafumi Kaneko, Tsuyoshi Oda et Inaba-san pour avoir répondu à nos questions.
Merci aussi à Ho Utsumiya pour avoir été notre interpréte durant cette interview.
Enfin, merci à toute l'équipe Good Smile Company pour leur accueil durant ces trois jours !
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