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Benjamin Clementine ou comment j'ai assisté à la naissance d'un phénomène aux Francofolies 2013

Publié le 13 juillet 2013 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

Vendredi 12 juillet 2013. Premier jour du festival des Francofolies de La Rochelle.

Après la rituelle inauguration au patio, les festivités commencent avec Bastian Baker sur la grande scène de Saint Jean d'Acre. Plaisant mais sans plus à mon sens.

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Le plus intéressant se tiendra une heure plus tard, au théâtre Verdière.

Alors qu'il jouait il y a encore quelques mois dans le métro parisien, le londonien, en sortant seulement deux titres (Cornerstone et London) a réussi à faire parler de lui en un temps record et à obtenir une diffusion sur France Inter alors qu'il n'a même pas encore un EP à promouvoir.

L'écoute des deux titres suffit à comprendre l'engouement qu'il suscite.

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Sa voix sépulcrale captive l'attention et confère à son projet une identité propre qui lui permet de se démarquer immédiatement des productions actuelles. 

Dès la première écoute j'ai été subjuguée et depuis, je reviens régulièrement vers cet artiste.

Quand est venu le moment de le découvrir en live, dans le cadre du festival des Francofolies, personne ne savait vraiment à quoi s'attendre.

Et puis il est entré en scène.

Comme un boxeur sur le ring.

Concentré et mutique pendant quelques minutes pendant lesquelles il a scruté son public en se débarassant du long gilet à capuche qui l'habillait.

Puis il l'a salué tout en s'installant en piano.

Quand ses doigts ont commencé à frapper les touches et que sa voix a résonné dans la salle, le silence dans le public est devenu profond. Les spectateurs, sous le choc, étaient recueillis. Interdits devant la puissance développée par Benjamin Clementine.    

Tant d'expressivité pendant l'interprétation, tant de force dans la voix, tant d'émotion communicative, on n'est pas habitué.

Un peu sonné, on profite. Et on finit par entrer dans une zone de confort. Les frissons disparaissent alors mais c'est pour mieux revenir à la faveur d'une séquence pendant laquelle il incarne un des personnages dont il raconte l'histoire. L'oeil vif, parfois si concentré qu'il semble comme possédé. Benjamin Clementine joue de la soul qu'il rend vivante. Tantôt soyeuse, tantôt nerveuse. Toujours puissante.

Sur scène, il donne l'impression d'être autant un acteur qu'un musicien et sa prestation évoque inévitablement celle des plus grands performers. 

L'impression de se trouver face à un vrai grand artiste, dont on entendra parler longtemps est là.

Et à la fin du concert, on n'en démordra pas : C'est à la naissance d'un grand, d'un très grand, qu'on a assisté ici et la découverte des nouveaux titres a permis de démontrer qu'il a de quoi alimenter les jolies scènes qui vont sans aucun doute lui être proposées bientôt.

Dès que ses prochaines dates seront annoncées, un conseil : rue-toi dessus.

Cet homme là est merveilleux et je suis presque sûre qu'il va te laisser pantois. Comme moi.

Mon billet "découverte" sur Benjamin Clementine est à retrouver ici.


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