On y était : Patrick Bruel aux Francofolies 2013

Publié le 13 juillet 2013 par Swann

"Pa-trick ! Pa-trick ! Pa-trick !" scande le public pendant la courte intervention musicale d’Elephant. Le "Patrick !" devient plus "iiiiick" que "Pat" alors que l’heure tourne. Patrick Bruel est LA tête d’affiche de cette première journée des Francofolies, et la (grande) majorité du public s’est déplacée spécialement pour lui.

La mise en scène est bizarre, notamment cet espèce de décompte affiché sur les écrans de par et d’autres de la scène, où chaque nombre est accompagné d’une vieille photo de Patrick Bruel. Et puis, comme pour le Nouvel An, soudainement le décompte prend fin, et Patrick sort de la fumée avec sa guitare puis s’avance sous les cris de joie. Légèrement kitsch.

Il jouera trois gros succès sur ses trois titres d’entrée, notamment “J’te l’dis quand même”. Et détrompez-vous, les souvenirs rejaillissent, Nostalgie et Chérie Fm sont ancrés dans nos mémoire, et on se met irrépressiblement à chantonner, puis entonner les paroles de vive voix. C’est l’effet Patrick.

Il y aura des passages de “moins bien”, du moins pour une non-fan de base comme moi. Je pense notamment à “Maux d’Enfants” initialement en duo avec La Fouine, qui vient rompre le cycle des balades et autres flâneries romantiques. D’autant plus que pour rendre cet parenthèse plus crédible, Patrick Bruel a convié 5-6 danseurs de hip-hop qui font rapidement sourire avec leur chorégraphie très clichée. Je pense aussi à “Combien de Murs ?” et “She’s Gone” qui ne m’enchantent pas plus, avec cette scénographie de labyrinthe vert genre psychédéliques.

Mais on se doit de souligner les passages “émotions”, ces beaux moments où Bruel revisite ses plus grands classiques. Enorme coup de coeur pour l’intro et l’entame de “Café des Délices”, un violoncelle-voix poétique et extrêmement élégant. On a bien chanté “Alors regarde”, regarde un peu ! Et la fosse s’est transformée en bal populaire sur “L’Amant de Saint-Jean". Pour finir, Patrick nous a fait un vrai suspense (dur pour les nerfs), après un mash-up de ses grands classiques qui ne contenait pas “Cassez la voix”, on a vraiment croisé les doigts, suspendu nos souffles espérant en entendre les premières notes.

Chose faite, lors de son 3ème bis après des titres plus tristounets. Ca y est, on a cassé la voix avec Patrick.