Ça y est, c’est le dernier jour des Eurocks 2013. C’est passé bien vite mais pas le temps de s’étendre, il faut vite rejoindre le site pour voir les Palma Violets entrer en scène.
Palma Violets entre les palmiers et la bière
Cette fois-ci on décide d’écouter le groupe du haut de la Green Room, pour voir ce que ça donne. Une bonne bière, de la bonne musique et le soleil. Que demande le peuple. Palma Violets s’essaient au français maladroitement, mais c’est l’intention qui compte et ils enchaînent leurs morceaux punchy et sympathiques pour réveiller les derniers survivants du week-end. Ça fonctionne plutôt bien d’ailleurs. Ça y est on est prêt à affronter la journée.
Petite halte du côté de Graveyard et son rock viking. Pourquoi pas ? Mais cela ne nous laissera pas vraiment de souvenir. On retourne du côté de la Green Room où The Vaccines sont sensés jouer. Rappelle-toi, ils nous avaient fait une bien belle impression au Leeds Festival l’année dernière. Mais voilà, on apprend que leur camion est bloqué avec leurs instruments à l’intérieur. Heureusement les Palma Violets leur prêtent les leurs. Sont-y pas gentils ?! On accorde les instrus. Les minutes passent, toujours pas de Vaccines. On attend, on attend mais les Black Angels vont bientôt commencer sur la Grande Scène et on ne veut pas les rater. On commence à se diriger vers la scène lorsque les Vaccines prennent enfin possession des lieux après 45 minutes de retard. Tant pis pour eux, The Black Angels commencent.
Plantons le décor : il fait chaud. La boue de jeudi est remplacée par un sol asséché. Une buse plane au-dessus de la scène et The Black Angels jouent leur rock psychédélique. Le cadre est parfait ! On se laisse facilement transporter par ces héritiers des Doors aux morceaux à l’ambiance imparable. Bien sûr, la setlist fait la part belle à leur dernier album, Indigo Meadow, même si le groupe texan n’oublie pas ses anciens morceaux comme Young Dead Men qu’on adore ! Le tout passe trop vite encore une fois et déjà le show est fini.
On voulait voir Tame Impala mais la Green Room est remplie à craquer. On apercevra les Australiens avant de grignoter un morceau. L’important c’est d’entendre leur musique après tout et elle est tellement bonne qu’on ne pouvait pas trouver meilleure ambiance pour manger. Mais c’est déjà l’heure de rejoindre la Grande Scène pour finir la soirée avec Skunk Anansie et Blur évidemment !
Jesus marchait sur l’eau, Skin marche sur les gens!
On avait déjà eu l’occasion d’applaudir la performance de Skin, chanteuse de Skunk Anansie, en première partie de Placebo 10 ans auparavant et on savait qu’on allait avoir droit à un vrai bon warm-up pour Blur. Et ça n’a pas raté !
Skin est une show girl comme il y en a peu. Elle a une voix absolument démente et une attitude délirante, tantôt à se frotter de façon suggestive au cameraman qui n’a pas perdu sa soirée, tantôt en marchant littéralement sur la foule tout en continuant de chanter. Respect total ! Et quand elle décide de partager la foule en deux, en lui demandant de s’assoire et de sauter, on s’exécute. Elle continuera de chanter avec la foule d’ailleurs. Un des meilleurs concerts du festival, sans difficulté !
On décide de rester à notre place pour Blur. Après tout, on est devant la barrière, pourquoi bouger ! Le public arrive en masse des dizaines de minutes avant le concert et on sent l’attente monter très vite. Il est 23h30 et c’est parti !! On avait eu la chance de voir Blur aux Nuits de Fourvière, en 2009 et c’est sans doute un des souvenirs live les plus marquants qu’on ait. Alors la barre est très haute forcément ! Mais la bande de Damon Albarn ne se laisse pas démonter et offre une superbe prestation à l’allure de best of.
L’échange entre le groupe et le public est toujours aussi vibrant et Damon se donne à fond du début à la fin. Il vide ses bouteilles d’eau sur la foule, pique des lunettes psychédéliques à un membre du public pendant deux morceaux avant de les rendre. Le bassiste fait son petit show également. Graham Coxon semble mettre du temps à rentrer dans le concert mais finira par s’amuser enfin ! De Girls and Boys, Out of Time, Parklife, Country House, on les a toutes et on ne saurait dire notre moment préféré. Under the Westway fait son petit effet également.A moins que la magie de The Universal suivie de Song2 ne volent le show. Bref, ça passe bien trop trop vite ! On aurait aimé que pour clore les 25 ans du festival, Blur puisse jouer plus qu’1h30 mais non. Dommage !
Il est temps de quitter les lieux, remerciés par les agents de sécurité. On aura quand même droit à un petit feu d’artifice mais là encore, on s’attendait à un vrai spectacle de clôture, mais non. Ou alors, on n’était pas au bon endroit. Mais dans tous les cas, les 25 ans des Eurocks ont été dignement fêtés par 127000 personnes et par une affiche à faire pâlir les plus grands festivals. Bon anniversaire, les Eurocks ! Et à dans 25 ans !