Cependant ce fonctionnaire malgré lui n'ose pas aller dans les détails de toutes ses mésaventures. Déformation professionnelle probablement mais qui nous laisse frustrés.
Car l'on sent à chaque page que des scandales étouffés, des comportements mafieux, des passe-droits et des abus de toutes sortent ont été les embûches d'une carrière pourtant bien remplie.
Ce sacerdoce d'un des derniers hussard de la République ne sera pas reconnu par le peuple, ni des hommes politiques dont il a servi d'esclave.
Même si la lecture est laborieuse par les lourdeurs des répétitions qui en font un style conçu pour marteler ce que l'auteur veut exorciser, on regrette que le livre ne soit pas le premier tome introductif d'une série haletante sur les dessous de la démocratie.
Mais l'on ne peut s'étonner de ce que l'on lit entre les lignes. La pudeur de l'auteur aura eu raison de son envie de dénoncer les travers de l'âme humaine. Je le déplore.
Quand on ferme le livre, après avoir lu le dernier chapitre où l'on sent plus l'homme que le fonctionnaire poindre, on ne peut qu'espérer que ce n'est que le premier ouvrage d'un homme libéré du joug de sa fonction.
C'est que qu'on peut souhaiter à ce fonctionnaire malgre eux.
Romain Desbois