Juillet 2013 : les tomates ruinent le consommateur

Sur les marchés, fruits et légumes reviennent à des prix relativement abordables. À l’exception, toutefois, de la tomate.Trois qualificatifs s’adaptent à "la pomme d’amour" comme l’appellent nos voisins mauriciens : abondante, belle mais… chère ! Au marché d'Aligre samedi dernier, on comptait facilement les forains capables d’en proposer à la consommation. Chère pour quelle raison "… la pluie qui ne s’est pas arrêtée, depuis plus d’un mois", répondent en chœur producteurs et vendeurs.Les ondées à répétition mettaient le travail tellement à mal que les cultivateurs n’avaient plus d’autre recours que la culture sous serre. "Les seules tomates actuellement sur le marché, ayant été cultivées à ciel ouvert nous viennent d’Espagne ou du Maroc", assurent-ils. Mais ne regardez pas à la qualité, selon Nicole et Françoise, deux habituées de la place : "Elles n’ont pratiquement pas de goût et bien souvent elles sont piquées. De plus, il faut les consommer rapidement car elles ne se conservent pas longtemps". Du reste, le dimanche matin, rares étaient les tomates vraiment présentables et aptes à la consommation. Certes on en trouve, mais à €3,50 le kilo. Les autres tavelées, écrasées, rabougries, larmoyantes se monnayaient, au mieux, à €2. "Quand c’est bon, c’est cher" assure ce forain pour justifier cette escalade. Du coup, les français sont-ils d’accord pour opter la tomate en boîte. "Ce n’est pas la même chose, mais elle donne tout de même bon goût aux plats (...) et, surtout, c’est nettement moins cher. Si, nous procédions tous ainsi, peut-être que les forains regarderaient à deux fois avant d’augmenter les prix…"La "pomme d’amour" devient pomme de discorde…Pour le reste, la tendance est conforme à ce que nous connaissions avant l’été. L’oignon, après une envolée certaine, revient à €3 le kilo, l’ail est à €4. Le cœur de bœuf, le chouchou des tomates, quasiment à €4,50 il y a encore une semaine, redescend à peine à €4,20.Fabrice Gil