J’ai lu avec intérêt l’article The end of my world as I knew it and I (now) feel fine…[a retrospective on startup grief] de Tara Hunt, l’une des fondateurs de Buyosphere. Elle raconte la fin de son entreprise.
C’est un ami qui l’a invitée à partager un passage difficile de sa vie dans un forum pour femmes entrepreneures. Les membres l’ont ensuite invitée à partager son histoire publiquement.
Elle a bien fait. Voici ce que j’en retiens.
Note : Cet article a été publié initialement sur Lesaffaires.com
Avant de lancer un nouveau projet, une réflexion s’impose.
Chaque personne a différentes façons de composer avec la défaite ou l’insuccès. La récupération suite à un échec se fait progressivement. Ça ne sert à rien de débuter rapidement une nouvelle aventure. Tara Hunt raconte qu’elle a pris des distances de l’industrie dans laquelle elle était pour se retrouver avec elle même, mais aussi pour se poser des questions types : Pourquoi quelqu’un voudrait travailler avec moi « Pourquoi voudrais-je travailler pour quelqu’un d’autre» cela l’a beaucoup aidé à croire de nouveau en elle.
Le sentiment d’accomplissement est important pour les entrepreneurs.
Lorsqu’un entrepreneur vit une passe difficile, lui donner des défis à relever est la meilleure façon de le distraire et de l’aider à se remettre sur le bon chemin. Pour sa part Tara Hunt s’est occupé de la campagne politique de Justin Trudeau sur les médias sociaux qui fût une belle réussite. Elle recommande d’ailleurs d’avoir une distraction qui représente un défi qui est différent de ce que vous faisiez à l’habitude. Elle donne, en exemple, des entrepreneurs qui se sont mariés, qui sont retournés à l’école ou qui se sont donné un défi de taille comme d’escalader une montagne, etc.
C’est très difficile pour un entrepreneur de retourner en arrière quand il a accompli beaucoup de choses. Elle a raison. Quand je fus dans une passe difficile avec ma première entreprise, une personne de mon entourage m’avait dit « pourquoi tu ne penses pas à avoir un emploi dans ton domaine ? C’est moins compliqué. ». Même si cette personne avait de bonnes intentions à mon égard, j’ai quand même pris ce commentaire comme une insulte puisque j’ai toujours été en contrôle de mes propres projets et je ne me voyais pas travailler pour une autre personne.
Dans son article Tara Hunt mentionne aussi que l’on vous dira toujours qu’il y a une vie après votre premier échec d’entreprise. C’est vrai. La réalité est toutefois différente lorsque cà nous arrive. On ne sent pas qu’il y a une suite. Je me rappelle très bien la semaine qui a suivi le départ de ma première entreprise que j’avais créée il y a plusieurs années. Je n’avais plus l’impression d’exister. Au début, je ne désirais pas en parler. Je voyais le tout négativement et j’avais besoin de me changer les idées. Par contre, contrairement à Tara Hunt, il ne fut pas long avant que je commence à en parler sérieusement avec des proches. J’avais besoin d’avoir leur avis sur la situation pour mieux comprendre mes erreurs et ce que je pourrais faire pour m’améliorer. J’ai consulté beaucoup de personnes pour me faire une bonne idée de ce qui c’était passé. C’était important pour moi pour éviter de refaire les mêmes erreurs, car je savais que j’allais revenir en force en démarrant quelque chose de nouveau plus tard.
Est-ce qu’il vous est déjà arrivé une histoire semblable ? Comment avez-vous surmonté cet obstacle ? Qu’est-ce qui vous a le plus aidé ?
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