« La sexualité ne devrait pas être l’apanage des plus jeunes » et la société devrait avoir une attitude plus favorable à l’activité sexuelle chez les personnes âgées en raison des nombreux bénéfices qu’elle apporte. C’est la conclusion du Dr David Weeks qui présentait son étude à la conférence annuelle de Psychologie des personnes âgées de la British Psychological Society.
A quoi « sert » la sexualité, après l’âge de la reproduction typique? Le bénéfice est-il seulement le plaisir et le bien-être ou la sexualité tardive a-t-elle d’autres bénéfices sur la santé ? Quels est réellement l’impact génétique sur la poursuite d’une sexualité active à l’âge mûr. Le Dr Weeks, chef du département de psychologie du Royal Edinburgh Hospital tentait de répondre à ces questions et suggère, avec son étude, que l’activité sexuelle continue chez les personnes âgées est bel et bien un facteur qui « retarde » le vieillissement ou, du moins favorise « un vieillissement positif ».
A la poursuite d’une sexualité tardive, il ajoute la personnalité excentrique et bien sûr le maintien d’activités, comme autre facteur possible de plus longue « jeunesse » : « Quand les gens envisagent le vieillissement, ils le font fréquemment à l’aide de stéréotypes négatifs liés à l’âge, un état d’esprit qui mène à des sentiments irrationnels et rend les relations sexuelles moins agréables ». Pourtant, selon son étude, le maintien d’une sexualité active chez les personnes âgées est un facteur prédictif de bonne santé et de bien-être.
Son étude a porté sur 3.500 volontaires et aboutit à la conclusion que les couples qui font ont des rapports sexuels 3 fois par semaine, « font » 4 à 7 ans de moins que ceux qui ont une sexualité moins active. Ses explications :
· Le sexe est un excellent exercice d’aérobie, entretient la santé cardiovasculaire, améliore le système immunitaire et contribue au maintien du poids ; Il entraîne la transpiration qui élimine les toxines du corps ;
· il favorise aussi le renouvellement de la peau en raison de l’augmentation du flux sanguin et de l’apport de nutriments à la surface de la peau ;
· il régule les troubles de l’humeur, grâce à la libération de l’hormone sexuelle ocytocine et réduit le stress par libération d’endorphines ;
· il augmente le métabolisme des graisses grâce à l’augmentation de niveaux d’IGF, une hormone qui contrôle l’activité des enzymes dans le tissu adipeux ;
· il augmente les niveaux de lymphocytes T3 et T4, producteurs d’anticorps,
· La recherche suggère également que le sexe pourrait permettre d’augmenter les niveaux de testostérone.
Enfin, l’auteur rappelle les études précédentes suggérant que le sexe "prolonge" la vie, en particulier une étude galloise de 1997, portant sur le risque cardiaque et qui concluait à un risque de mortalité réduit de 50% chez les hommes avec fréquence orgasmique élevé (au moins 2 fois par semaine).
Il conclut : « La satisfaction sexuelle est un contributeur majeur à la qualité de la vie, au moins aussi important que l’engagement spirituel ou religieux et des attitudes plus positives à l’égard du sexe chez les personnes âgées devraient être vigoureusement encouragées ».
Sources:
The British Psychological Society
· FPOP (formerly PSIGE) ANNUAL CONFERENCE & AGM 2013 Sexuality & Identity in Older People Good Sex:Eccentrics and the Superyoung Phenomenon
· The benefits of sexual activity in later life
Editions Coronet Superyoung: the proven way to stay young forever by Dr David Weeks and Jamie James
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