Broché : 736 pages
Éditeur : Pocket (13 octobre 2009)
Collection : Classiques
Langue : FrançaisDisponible sur liseuse : OUI.
ISBN-10 : 226607363X
ISBN-13 :978-2266073639Prix : 5€60
Résumé : Jane, comme Charlotte Brontë, paraît chétive et disgracieuse. Sans fortune ni relations, après des années d’orphelinat et d’études, elle entre comme gouvernante au manoir de Thornfield, au service du riche John Rochester. Entre Jane et son maître, l’intimité et la complicité grandissent, pour devenir un amour profond et réciproque. La jeune femme entrevoit un immense bonheur, que menacent bientôt de mystérieux signes. Tous ses espoirs s’écroulent lorsqu’elle apprend que Rochester est déjà marié, et que sa femme, toujours vivante, demeure dans les combles du château, enfermée dans sa folie…
Autobiographie imaginaire consacrant le mariage du romantisme et du gothique, Jane Eyre scandalise et passionne l’Angleterre victorienne.
Mon avis :
Jane Eyre, c’est le genre de romans que vous pouvez lire une fois ou quinze, il vous bouleversera toujours autant. Et au-delà d’être un classique et un véritable chef d’œuvre de la littérature anglaise, il en est un véritable pilier qui se situe dans la continuité même de l’œuvre de Jane Austen. Véritable critique des travers d’une société, Jane Eyre est un roman à lire au moins une fois dans sa vie.
Jane Eyre est une jeune fille placée sous la tutelle de sa tante, l’horrible Mrs Reed, à la mort de ses parents et de son oncle. Enfant maltraitée et rejetée par une famille qui ne veut pas d’elle, elle se retrouvera finalement en pension où après avoir finit ses études, elle enseignera. Elle finira par quitter l’établissement après avoir trouvé une place de gouvernante au Manoir de Thornfield. C’est en entrant au service de Mr Rochester qu’elle envisagera enfin d’être heureuse même si la vie ne lui réserve pas que des cadeaux.
Un roman à la fois magnifique et bouleversant.
Jane Eyre peut faire peur à plus d’un lecteur à cause de sa longueur (il fait quand même 770 pages !) et du fait que c’est écrit assez petit. Pourtant, ce roman se lit avec une facilité assez déconcertante pour un classique. C’est fluide, les pages se tournent toutes seules et vous serez très vite captivé par l’histoire de Jane et par l’envie d’en savoir plus sur sa vie, sur son histoire. On se prend d’affection pour elle, on en oublie qu’il ne s’agit que d’un personnage imaginaire et l’on se surprend à espérer avec elle, pour elle aussi, que la vie lui accordera un tour meilleur.
Ce roman m’a fait pleurer maintes et maintes fois. Jane subit tellement de choses, connait tellement de malheurs que j’en avais mal pour elle. D’une tante qui la déteste à une école où elle est traitée comme une moins que rien, de cette même école où elle subira tant au Manoir de Thornfield, la vie n’épargnera pas Jane qui gardera des cicatrices de ses blessures. Et si la première partie du roman est extrêmement « dure », la suite s’adoucit pour quelques temps avant que la vie ne frappe à nouveau. La dernière partie de ce roman est ce qui m’a le plus bouleversé et touché. L’histoire d’amour entre Jane et Mr Rochester est unique en son genre et même unique au monde.
Un roman aux allures d’autobiographie…
Ce roman va en dérouter plus d’un de part la manière dont il est écrit. En effet, c’est Jane qui nous raconte elle-même son histoire et souvent on se surprend à penser que Charlotte Brontë y a intégré une partie de sa vie. Jane Eyre est vraiment une critique des travers de la société où affamer des enfants et les battre étaient presque « normal » et monnaie courante dans certains pensionnat voire dans certaines familles. A une époque où la religion était très présente dans les mœurs, tout était bon pour chasser le Démon et éduquer un enfant, même si cela risquait de mettre sa vie en jeu.
Mais ce qui peut le plus faire penser à une part autobiographique dans ce roman c’est le fait qu’il soit écrit à la première personne et que les sentiments et émotions soient décrits avec une justesse jamais égalé à mes yeux. Chaque mot, chaque phrase vous fait vivre la vie de Jane comme si vous y étiez. Ce n’est pas seulement un roman qui vous raconte une histoire, il vous la fait vivre de l’intérieur.
Tout est bien qui finit bien ?
Comme dans la plupart des romans, Jane Eyre possède lui aussi son happy end. Mais celui-ci arrive bien des aventures et des malheurs. Jane doit subir nombre d’épreuves qui lui demanderont beaucoup de courage et durant ces presque 800 pages, c’est toute la vie d’une femme qui nous est contée. Ce happy end possède toutefois une petite touche tragique même si au final, cette fin est magnifique. Ce que je retiendrais de ce roman après l’avoir relu, c’est exactement la même chose que la première : Jane Eyre est un chef d’œuvre et un véritable coup de cœur.