Aujourd’hui j’ai décidé d’accomplir un acte politique. Je vais vous parler de Bliss, le film sur le roller derby avec la fille de Juno. Pour être totalement honnête avec vous, je n’ai pas découvert le roller derby avec ce film. Ce qui est cool. Je l’ai regardé un peu après avoir passé le recrutement. Et là je l’ai maté une seconde fois juste avant d’écrire ce post. Et avec deux ans de derby dans les pattes, j’ai bien ri.
Ce que j’en pense
Alors Bliss, ça raconte quoi (spoiler inside) ?
Bliss, c’est le prénom d’une jeune fille qui se laisse totalement dominer par sa frustrée de mère. Elle passe des concours de beauté alors qu’on voit bien qu’elle n’a rien à foutre dans le milieu. Elle a des lunettes trop grandes pour son visage et le cheveu plat (mais hirsute, c’est étrange). Bliss Cavendar travaille dans un dinner en tant que serveuse avec sa meilleure pote dont j’ai zappé le nom. Au début du film, Bliss est une fille un peu nulle, maladroite, socialement awkward, comme qui dirait. Bref, elle ne représente pas du tout la fille modèle.
Un après midi, Bliss décide de s’émanciper et d’acheter des rangers. Et là dans la friperie apparaissent 3 nymphes en patins à roulettes qui distribuent des flyers pour leur prochain match. Bliss et sa pote décident de se rendre à ce "derby de rollers" (foutu sous-titrage) en bagnole, en écoutant les Ramones et en faisant les fofolles.
Bon elles arrivent là bas et elles regardent le match qui vend du rêve. Comme par hasard y’a une session de recrutement quelques jours plus tard et Bliss décide d’y aller. Mais il faut qu’elle s’entraîne avant alors elle ressort ses vieux patins qui sont donc neufs et à sa taille alors qu’ils sont censés dater de quand elle avait 7 ans. Elle passe le recrutement et elle est prise, normal sinon y’aurait pas de film. Et wow d’un coup, elle ne met plus ses lunettes et même qu’elle se maquille, truc de ouf.
En gros elle devient badass. Par contre elle met tout le temps cet affreux t shirt.
Bliss joue son premier match avec son équipe et elles perdent parce qu’elles sont nulles. Je ne reviendrais pas sur ce à quoi ressemble un match dans ce film parce qu’on pense toutes et tous la même chose. Ensuite tout le monde fait l’after party et on dirait que Bliss fait la fête avec des gens un peu cool pour la première fois de sa vie. En même temps, elle commence à fréquenter un jeune éphèbe champion de flipper. Et comme c’est le moment où tout va bien dans le film, BIM les Scoutes Gerbantes (l’équipe de roller derby de Bliss) gagnent un match, puis deux, puis trois, puis c’est bientôt la grande finale.
Malheureusement, le moment ascendant du film est terminé : le mec se casse en tournée et les parents de Bliss découvrent qu’elle fait du roller derby/qu’elle leur a menti alors ils sont grave en colère et lui confisquent ses patins ! Et en plus, sa meilleure pote lui fait la tête pour une raison obscure. Pour couronner le tout, sa pire ennemie dans la ligue de derby apprend qu’elle n’a que 17 ans et qu’elle n’est donc pas censée rouler et la menace de tout révéler à son équipe. Sale temps.
Heureusement ça ne dure pas trop longtemps et Bliss finit par se rabibocher avec tout ce petit monde (sauf son con de mec qui la trompe). Elle accepte même de faire un grand concours de beauté pour faire plaisir à sa mère et ses sourcils bizarres. Sauf qu’évidemment, ça tombe le même jour que la méga finale de roller derby. Bliss décide que sa famille passe avant tout et se prépare pour le concours. A peu près dans la même journée, le père de Bliss fait des recherches Google sur le roller derby sur un gros ordinateur tout moche qui ne devrait même plus exister. Et voilà qu’il a le coup de cœur pour le roller derby et il emmène sa fille jouer la finale ! Bah oué, il est cool papa en fait. Alors en fait, elles ne gagnent pas le match mais qu’importe, Bliss a vraiment tout déchiré, elle remet le couvert avec son mec et sa vie est maintenant parfaite. Voilà voilà.
Yay.
Qu’est ce qu’on apprend dans Bliss ?
Rien, en fait. C’est juste un film du même genre que ceux où il y a une meuf trop laide et qui devient belle et populaire à la fin. Ca montre au moins le roller derby sous un angle cool, sauf que les meufs sont des pétasses. Ceci dit, ça se regarde parce que les actrices sont sympas, comme Juliette Lewis et Zoe Bell et puis on a toutes rêvé d’un destin à la Bliss quand on avait 14 ans.
Malgré tout, c’est un film qu’il serait bête de ne pas regarder quand on veut faire du roller derby (même s’il vaut mieux regarder Rollerball) parce qu’il donne envie de se lancer dans l’aventure, de se faire une bande de copines pareil et de montrer à ses parents et à son mec ce qu’est le roller derby. Même si ce film est rempli de fantasmes et de trucs qui n’existent pas ou qui sont interdits. Au fond, c’est cool de regarder un film qui parle de notre passion, histoire romancée ou pas. L’intrigue est prenante et on ne s’ennuie pas (trop).
Et c’est pas donné à tous les sports d’avoir un film dédié ! Imaginez un film sur le curling, bon sang ce serait chiant : "alors un jour, j’ai fait tomber des glaçons par terre et je les ai ramassés avec un balai et ma passion pour le curling m’est venue comme ça". Non.
Pour finir, désolée si tu as mis Bliss dans ton top 10 des films que tu préfères mais hé, on ne peut pas plaire à tout le monde (et je t’en veux pas.) !