Henri Desgrange, le créateur du Tour de France, était très à cheval sur le règlement. Lors des premiers Tours de France, les tentatives de fraude étaient fréquentes, obligeant Desgrange à remanier sans arrêt de les règles de la Grande Boucle.
Sur le Tour de France 1929, le fabricant de cycles Alcyon soudoie des coureurs pour permettre la victoire de Maurice De Waele, pourtant malade.
Pour sauver la crédibilité de son épreuve, il décide de frapper un grand coup. Sur le Tour de France 1930, il met fin aux équipes financées par les marques de cycles et impose un modèle de vélo unique pour chaque participant. Le vélo est jaune et de fabrication Alcyon (par si rancunier que ça, en fait, le patron...).
Depuis, vous l'avez remarqué, le Tour de France est revenu aux équipes de marques. Et chacune d'entre-elle utilise un matériel qui lui est propre. Pourtant, les vélos jaunes, fournis par l'organisateur existent toujours.
En effet, lorsqu'un coureur casse son vélo, il est généralement dépanné par l'assistance de sa propre équipe, qui dispose d'un second vélo, de taille adéquate.
Il est donc extrêmement rare qu'un coureur casse ses 2 vélos, et fasse alors appel à l'assistance Mavic pour repartir sur un vélo jaune.
Autre détail important, il est équipé de cale-pieds. Dans le peloton, toutes les équipes n'utilisent en effet pas le même système de pédales automatiques, et les cales ne sont évidemment pas compatibles.
Blessé, le vétéran allemand va alors parcourir une vingtaine de kilomètres sur son petit vélo, afin de rattraper le grupetto. Il récupère alors un vélo adapté, que son directeur sportif a confié à un policier sur le bord de la route. Il termine l'étape dans les délais, et ira même jusqu'à Paris. Mais ce jour là, sans ce vélo jaune, Voigt aurait été obligé de monter dans la voiture balais.