En mars 2011, Apple portait plainte contre Amazon. Le tort du distributeur ? Avoir baptisé sa boutique d’applications Android Amazon Appstore. Montant sur ses grands chevaux, le constructeur californien a tenté de prouver que ce mot définissait sa propre échoppe d’apps pour iOS.
Or, la justice américaine ne l’a jamais entendu de cette oreille. Quelques mois après le dépôt de la plainte, un juge avait statué en faveur d’Amazon, tandis que début janvier 2013, un autre juge avait décidé que non, il ne pouvait y avoir de confusion entre les deux Appstore, et que les arguments d’Apple n’étaient pas suffisamment étayés pour justifier d’une interdiction d’utilisation envers Amazon. Le distributeur avait d’ailleurs obtenu le support de Microsoft dans cet étrange dossier.
Alors que le procès devait débuter le 19 août suite aux tentatives échouées de règlement à l’amiable entre les deux parties, Apple abandonne soudainement sa plainte. Amazon explique qu’il s’agit d’une décision « unilatérale » de Cupertino, qui lui laisse ainsi tout loisir de continuer à utiliser le terme honni. Kristin Huguet, porte-parole d’Apple, indique elle que l’entreprise ne voit plus l’intérêt de poursuivre l’affaire : « Avec plus de 900.000 apps et 50 milliards de téléchargements, les clients savent où ils peuvent acheter leurs applications préférées ». Apple n’avait surtout pratiquement aucune chance de remporter son bras de fer judiciaire : mieux valait effectivement capituler et tenter de partir la tête haute plutôt que d’essuyer une cuisante défaite dans les prétoires.