ROCK N' ROLL - Encore des raretés et des enregistrements sortis des fonds de tiroirs, encore du Hendrix post-mortem mais à nouveau passé entre les mains d'Eddie Kramer... Une superbe production, aussi bien que l'album « Valleys of Neptune » (2010, Experience Hendrix) à ce qu'on dit...
Déjà, la pochette attire l'oeil, imprimée en nuances de noir et gris sur fond argenté, le portrait de Jimi au regard si profond semble vibrer… A l'intérieur, une foule de commentaires sur les titres et des photos nous font plonger dans l'histoire du célèbre gaucher.
Musicalement c'est beau, authentique ; c'est le maître entouré de ses acolytes de Band of Gypsies : Buddy Miles à la batterie et Billy Cox à la basse, mais pas que… Il y a aussi des morceaux où l'on ne sait pas qui l'accompagnait ou Stephen Stills en bassiste sur "Somewhere", le second titre.
"Earth Blues", en ouverture, est une version groovy et plus efficace que celle parue sur RAINBOW BRIDGE en 1970. Un superbe, quoiqu'un peu long, "Hear My Train A-Comin" » précède "Bleeding Heart", bluesy à souhait, puis c'est le très rock'n'roll "Let Me Move You" qui prend le relais avec monsieur Lonnie Youngblood au saxophone. Yeah, ça déménage… Le sixième titre, "Izabella", est une version antérieure à celle déjà connue, puis vient l'instrumental jazzy "Easy Blues". Se sont de rares enregistrements, où jouent ceux qui ont fait Woodstock avec Jimi : Billy Cox, Mitch Mitchel, Larry Lee, Jerry Velez et Juma Sultan. "Crash Landing", "Inside Out" (Jimi a également joué la piste basse), "Hey Gypsy Boy" (un peu psychédélique), "Mojo Man" (avec des cuivres) et "Villanova Junction Blues" complètent cette compilation de douze titres.
La plupart de ces enregistrements sont de 1968-69 et les crédits de producteurs sont attribués à Jimi et Janie Hendrix, Ghetto Fighters, Eddie Kramer et John McDermott. Bien des titres sont très aboutis et cependant déjà connus mais dans d'autres versions parfois si différentes qu'il vaut la peine, pour les collectionneurs, de se procurer ce PEOPLE, HELL AND ANGELS. Pour quelqu'un qui, comme moi, n'est pas un spécialiste et fan absolu de Monsieur Hendrix, cet album se laisse écouter et savourer, à par certaines longueurs par-ci par-là quand les morceaux tournent (un peu) à la jam…