Une jeune pousse new-yorkaise, Instagrad, a décidé de s'attaquer au problème, en combinant intelligemment une solution d'épargne adaptée avec une technique de crowdfunding. La première partie de l'équation est donc un compte réglementé, dit "529", qui permet aux parents de constituer une épargne protégée fiscalement, exclusivement destinée à payer les frais relatifs à l'éducation supérieure de leurs enfants (pour financer inscriptions, livres, logement...).
A cette offre souscrite dans un établissement traditionnel, Instagrad ajoute "simplement" une dimension communautaire : les utilisateurs vont créer, sur le site de la startup, un fond "ouvert" pour collecter les participations de leurs proches à l'éducation de leur progéniture. Au fil des événements de la vie (anniversaires, fêtes et autres occasions), ils vont pouvoir lancer des campagnes thématiques (évidemment relayées sur les médias sociaux) pour appeler à l'alimentation du compte étudiant.
Le modèle économique de la société est extrêmement simple, similaire à celui de presque tous les acteurs du crowdfunding : une commission (de 5%) est prélevée sur les contributions reçues à travers le site, avant leur transfert vers le compte d'épargne. En contrepartie, tous les services sont compris, de l'encaissement des versements (par carte Visa et Mastercard) à la gestion des campagnes, en passant par l'assistance à l'ouverture d'un contrat "529"...
Les déclinaisons de la finance participative ne connaissent décidément aucune limite. Celle-ci est tout de même particulièrement digne d'intérêt, dans un contexte où les jeunes parents s'inquiètent de plus en plus tôt de l'avenir de leurs enfants (avec raison). Pour Instagrad, l'approche est également astucieuse par sa capacité à capter une "clientèle" pour une longue durée. Mais, finalement, il serait tellement simple pour une banque de répliquer l'idée...