Récit
Avril 2012 : c’est la deuxième fois qu’on fait halte sur la petite île de Tomken (également appelée Pangempa), au centre de l’archipel des Togian. En octobre 2011, on découvrait avec plaisir cette dizaine de bungalows posée sur la plage, le joli banc de sable et le ponton de Fadhila Cottages (voir l’article Togian islands ou la vie rêvée des anges). On faisait aussi la belle rencontre avec Saiful, le manager de Fadhila, et son équipe.
Même si on s’était promis de ne plus retourner deux fois au même endroit (suite à la petite déception de Derawan 2), on s’est autorisés à changer d’avis et à remettre le couvert. Pourquoi ? Parce qu’on n’avait jamais connu tel havre de paix, et parce que les locaux nous ont laissé une trace indélébile. Il fallait qu’on retourne les voir.
On a donc pris le risque, sans toutefois jamais vraiment croire qu’on pourrait être déçus. Dès qu’on a contacté Dadang (le correspondant de Fadhila sur le continent), pour lui annoncer notre retour, on a su que ce serait chouette. La réaction a été presque immédiate : « Ils sont tellement heureux de vous revoir, ils ne pensaient pas que ça arriverait ! » Depuis Bali, j’ai eu Jafar au téléphone (le frère de Saiful), qui n’a cessé de me dire à quel point ils étaient tous si contents qu’on revienne.
Il n’y a qu’à voir la façon dont Saiful est venu nous chercher à Walea, un autre resort des Togian où l’on a passé quelques jours. Tellement soucieux d’être à l’heure au rendez-vous, il a navigué avec un jour d’avance et passé une nuit sur le plancher de son bateau.
L’accueil, le service qui nous ont été réservés pendant cette nouvelle quinzaine ont dépassé nos attentes. Il faut dire qu’on a été vernis : à part les deux premiers jours, pas un seul autre touriste. Le pied ! C’est un peu grâce à ça qu’on a tissé des liens encore un peu plus forts avec le staff de Fadhila ; on a passé beaucoup de temps avec eux. Et on a senti l’affection mutuelle grandir un peu chaque jour.
Alors qu’avons-nous fait cette fois-ci ? Évidemment on a plongé. Mais on a aussi passé des après-midi entières à jouer au Tac-Tik local (le « Tanga-Tanga »), qu’on avait furtivement découvert l’an dernier la veille du départ.
Parties endiablées : Adhi et Uphil sont de vrais joueurs, et ils sont fortiches. Je crois ne m’être jamais pris autant de raclées à un jeu auquel, en principe, je ne suis pas mauvaise ! Les règles indonésiennes diffèrent un peu des nôtres, et rendent certains coups plus fatals, et les gars ne se sont pas gênés pour y aller à la parlante en indonésien. Mais quand même, il faut le faire pour perdre autant !
Entre les parties de Tac-Tik, on a passé beaucoup de temps à parler. On a tous appris à se connaître mieux, à s’apprécier encore un peu plus. C’est monté crescendo. Chaque jour un peu plus d’attachement. Comment résister, de toute façon, à leur sourire entier, leur bonté naturelle, et leur sens du partage ? Personnellement, j’ai dû mal à ne pas m’attacher aux gens vraies. Et comme je l’ai souvent écrit, c’est cette vérité, cette simplicité que je viens chercher en voyage.
Comme l’an dernier, on a appliqué un principe : cours d’anglais contre cours d’indonésien. Cette fois-ci on a même utilisé le tableau Velleda (réservé en principe au planning de plongée) pour apprendre chaque jour de nouveaux mots. Bonne technique pour eux aussi, car ils ont appris l’anglais sur le tas et à l’oral, et la plupart d’entre eux ne sait ni le lire ni l’écrire. Résultat : chacun a fait des progrès et me voilà encore un peu plus à l’aise en indonésien.
Petits changements par rapport à octobre : Fais, Ino et Mansur ne travaillent plus à Fadhila Cottages. Ils ont été remplacés par Is (le jeune qui nous avait accompagnés au village Bajo l’an dernier), Haris et Fikar. Comme leurs collègues, les trois ont les yeux qui brillent, et le sourire enjôleur. De vrais amours. Et puis il y a Epo, un jeune de Katupat, qui ne travaille pas à Fadhila en basse saison mais qui donne un coup de main de temps en temps, pour aller chercher des clients à Wakai par exemple. Il a 22 ans, un rire communicatif, une belle gueule, et vient passer beaucoup de temps avec nous. Un peu branleur sur les bords, mais adorable. Il nous fait bien marrer.
Je reviendrai dans mes prochains articles sur les différentes activités auxquelles on s’est adonnés cette fois-ci. Entre autres : plongée, balade au village de Lembanato, ascension du volcan Colo, et le clou du séjour, la création d’EVERTO, une association « écolo-sociale » avec les gens de Katupat, à laquelle j’ai consacré un article récemment.
En vrac, quelques photos supplémentaires de notre petit paradis.
⊕ Infos pratiques
» Fadhila Cottages
Bungalow en pension complète : de 150 000 à 250 000 Rp / personne / jour
Salle de douche privée, terrasse, hamac
Pour réserver, contacter Dadang Setiawan (le correspondant de Fadhila Cottages, à Ampana)
☎ +62 852 4100 3685 (portable)
✉ [email protected]
ⓦ fadhilacottages.free.fr
» Horaires des bateaux et ferrys vers / depuis les îles Togian (2011 & 2012)
LundiKM Puspita SariAmpana - Katupat10h16h
MardiKM Lumba LumbaAmpana - Wakai10h15h
Wakai - Katupat15h3016h30
Katupat - Malenge16h18h
KM Tuna TominiGorontalo - Wakai20h8h
MercrediKM Puspita SariAmpana - Wakai - Katupat - Malenge10h16h
JeudiKM Puspita SariKatupat - Wakai - Ampana7h15h
KM Tuna TominiAmpana - Wakai - Gorontalo10h6h
VendrediKM Tuna TominiGorontalo - Wakai20h8h
SamediKM Tuna TominiWakai - Ampana10h17h
KM Lumba LumbaAmpana - Wakai - Katupat - Malenge10h18h
KM Puspita SariAmpana - Wakai - Katupat - Malenge10h18h
DimancheKM Tuna TominiAmpana - Wakai10h16h
Wakai - Gorontalo16h6h
KM Lumba LumbaKatupat - Ampana7h15h
KM Puspita SariKatupat - Ampana7h15h
Cartes
L’archipel des Togian : îles, villages et sites
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