Terre promise du cyclisme, la Bretagne accueillait hier les sportifs du Tour du France à Saint Nazaire. Aujourd'hui et demain, les coureurs effectuent un Saint Gildas des bois-St Malo. Demain, ils repartiront depuis Fougères.
Profitons de cette occasion pour informer ceux qui suivent la Grande Boucle de la course contre la montre que jouent les défenseurs de la langue bretonne afin
d'assurer un avenir pour une langue de plus en plus utilisée par les jeunes, mais qui compte paradoxalement de moins en moins de locuteurs malgré une demande
sociale très forte pour ouvrir des écoles bilingues (publiques ou privées) ou immersives (Diwan) partout en Bretagne.
Mais alors, qu'est-ce qui bloque? La demande a beau être forte, c'est l'Etat qui détermine le nombre de postes au concours et donc de futurs professeurs. Or,
François Hollande a annoncé que contrairement à ses promesses de campagne, il ne ratifierait pas la Charte européenne des langues minoritaires. Pire: alors que le Conseil régional de Bretagne
mène une politique offensive en matière de formation en breton, le Recteur d'Académie (donc l'Etat) a annoncé qu'il n'y aurait qu'un poste de CAPES et un poste de CAPEB l'année prochaine et
aucune création de poste dans le public.
Face aux défis que constituent le dialogue avec l'Etat, les défenseurs de la langue bretonne ne méritent-ils pas le maillot du meilleur grimpeur?