Si l’échange d’appartement n’a
pas fonctionné aussi bien que l’an dernier en raison d’un désistement de
dernière minute, nous avons finalement pu nous rendre en Italie pour une
semaine.
Ce n’était pas en Toscane comme
initialement prévu, mais au bord du Lac de Côme, grâce à la générosité d’une
vieille connaissance (non pas vieille par son âge mais par l’ancienneté de la
connaissance) qui eut la gentillesse de me prêter son pied-à-terre.
Après quelque mise au point avec
la technologie, nous pouvions profiter pleinement des lieux. Ah oui, ne faisons
pas la fine bouche mais chez moi il suffit de tourner le bouton de la gazinière
en émail blanc pour faire chauffer l’eau des nouilles (1) avec des plaques
modernes cela relève d’une grande complexité pour moi qui n’est pas fait
polytechnique ni même obtenu mon bac scientifique avec mention « Très
bien » comme vient de le faire l’un de mes fils (2). Quant à la télévision
et le lecteur DVD, j’ai laissé l’ado de la maison s’en occuper, ce genre
d’objets me détestent et refusent systématiquement de fonctionner lorsque je
tente une quelconque mise en route.
Ainsi donc, afin de satisfaire
aux goûts de chacun des occupants, nous alternions les visites touristiques, et
les randonnées pédestres.
D’un point de vue touristique,
c’est Bergame (certes éloignée du Lac) qui recueilli les suffrages familiaux.
La ville haute, en particulier, et pas uniquement pour les armoiries lustrées
de la grille accédant à la chapelle Colleoni (par décence pour la tenue de ce
blog je vous laisse rechercher sur les guides touristiques, mais vous offre la
photo !).
Les randonnées solitaires
m’échappaient sur les hauteurs, loin de l’agitation touristique du Lac, dans le
calme de la campagne. Les nombreux sentiers muletiers conduisent le marcheur de
village en village, longeant une rivière, contournant une villa du XVIIIe, ou
rejoignant un chêne multi séculaire immense.
Cependant, certaines traductions
d’itinéraires un peu approximatives ont fait de ma dernière ballade, une
succession de retour sur mes pas, d’interrogations dubitatives aux
intersections jusqu’à ce que finalement la randonnée prévue comme une boucle
fut finalement un aller-retour. Un renoncement que je fus contraint d’admettre
un brin courroucé. L’agacement se dissipa dans la descente puis au bar du
village où une bière pression s’imposait notamment en raison de la chaleur dont
on doit toujours se méfier.
(1) J'aime quand les nouilles cuisent au jus de canne
(2) Vous noterez avec qu’elle malice je place cela subrepticement dans la conversation