quatre millions de personnes de plus de 18 ans étaient touchés par la solitude en 2010. Ce qui représentait environ 9 % de la population totale de plus de 18 ans. Deux ans plus tard, la situation s’est encore dégradée. Ainsi, en 2012, cinq millions de personnes, se disent « seuls », soit 12 % de la population ! Aujourd’hui, un Français sur 4 ne dispose pas d’un réseau amical actif contre 21% en 2010. 39 % des français ne disposent pas d’un réseau familial générateur de relations sociales contre 33% en 2010. Et plus d’un tiers n’ont pas ou peu de contacts avec leurs voisins.
Âge et travail
Comment expliquer une telle évolution ? L’âge reste l’une des grandes raisons de l’isolement social. Avec le vieillissement de la population pas étonnant donc que l’isolement augmente lui aussi. 24 % des plus de 75 ans sont concernés (ils étaient 16 % en 2010). Mais 6 % des 18-29 ans sont désormais touchés par la solitude, contre moins de 2% en 2010.Autre explication, la crise économique. En effet, plus les revenus diminuent, plus les personnes interrogées se déclarent seules : 15% des personnes ayant des revenus inférieurs à 1 000 euros par mois disent ne pas avoir d’ami, alors qu’elles ne sont que 2 % parmi les personnes avec des revenus supérieurs à 3 500 euros. Mais si le chômage augmente le risque d’isolement, le travail protège de moins en moins contre ce danger. En 2010, les actifs en emploi étaient 4 % à être confrontés à l’isolement relationnel, ils sont aujourd’hui 7 %.
Pour lire l’intégralité de l’étude de de la Fondation de France, cliquez sur le lien.
Méthodologie :
Dans cette étude, les personnes sont considérées comme étant en situation d’isolement objectif si elles n'ont aucunes relations sociales significatives au sein des cinq grands réseaux de sociabilité : réseau familial, réseau professionnel, réseau associatif, réseau amical, réseau de voisinage.