Le FN serait, aux dires de ses dirigeants, le parti anti-système, la seule opposition crèdible donc aux politiques menées par le PS ou l'UMP. Ceux qui croient cela sont bien naïfs. Le FN ne s'oppose en rien aux politiques libérales, il en est partisan, il est même complice du PS et de l'UMP en fonction des intérêts de chacun.
Une preuve ? Elle pourrait nous être fournie dans le sud-est où la nièce de Marine Le Pen ne devrait son élection à l'Assemblée Nationale qu'à un accord avec le PS local. Ainsi la candidate PS arrivée troisième se serait maintenue contre l'accord de la rue de Solférino et avec la garantie du maintien du candidat FN dans une circonscription voisine.
Chacun sait bien qu'au départ, c'est François Mitterand qui avait fait pression pour donner une tribune médiatique à Jean-Marie Le Pen, lui donnant ainsi une visibilté, et permettant ainsi au PS de limiter la casse aux législatives de 1986. Ainsi, il mettait le loup dans les pattes de la droite pour longtemps. Visiblement ces petits calculs politiciens ne sont pas finis. Une bonne place au Parlement vaut toujours plus que la défense de ses idéaux.
C'est bien le Front de gauche qui a raison, le seul parti crédible à proposer une alternative au libéralisme triomphant : il faut passer d'urgence à la 6ème République.