En fait, je n’en demandais pas tant ! Alors même que je me faisais un sang d’encre (de sèche) sur le peu de probabilités que des évènements majeurs et intéressants viennent à propos alimenter mes chroniques de la saison 2, il semble que le ciel en ait décidé autrement !
En effet, je me rends compte, à cette minute, que mon arrogant post sur FB: « No comment… Just perfect… Yes ! » était en fait, le plus gros des mensonges d’état facebookien que j’ai commis depuis fort longtemps ! Et pourtant, que Dieu et mes 1328 amis me pardonnent, il était vraiment coloré d’une réelle sincérité et d’une utopique envie d’y croire . Seulement, en temps normal, « Just perfect » signifie « Tout est juste PARFAIT ! » ! Et que vous me croyiez ou non, ça en prenait réellement le chemin ! Juste parfait, c’est ce que l’on vit depuis notre arrivée: le soleil et son ciel bleu, ma famille et ses fous-rires immatures, le camping et ses «irremplaçables-Loïc-et-Marion », la plage et son sable de monoï, la plancha et sa bonite, la tapenade et son rosé bien frais, ainsi que la jolie couleur dorée de mes jambes, mes joues et mes petits bras poilus. Bref, tout semble « Just Perfect », tout à la couleur du « Just perfect », tout à la saveur du « Just perfect », tout à la consistance du « Just perfect » à ceci près que nous devons partager ce « Just perfect » avec… 2 534 678 moustiques affamés et surexcités d’avoir trouvé le plus gros frigidaire vivant du coin ! Frigo dont nous faisons partie !
Une conséquence de l’inondation survenue une semaine plus tôt, somme toute banale et prévisible, mais qui fut le signal, le top départ, le coup de sifflet du plus gros rassemblement de Moutics-Bikers du coin ! Une rêve party à l’échelle internationale ! L’événement à ne pas louper quand on est un « StikMou » in the Place !
Bref, un barbecue géant dont nous sommes, pauvres malheureux, les mets à griller les plus croustillants et savoureux !
Et qui dit rêve party, dit « ça ne s’arrête pas avec le levée du soleil », point du tout ! Jour et nuit, H24, c’est la big régalade, Carnivores et Compagnie se délectent de leurs généreuses proies arrondies et toutes garnies d’une graisse mijotée à feu doux tout au long d’un hiver à basse température.
Mais ce que nous ignorions jusqu’à ce soir, 22h17, c’est qu’ils n’en étaient qu’à leur mise en bouche et que ce festin de fin d’année allait atteindre son apogée alors même que nous nous baladions, telle une bande de joyeux petits chaperons rouges innocents, totalement inconscients du danger, sur le chemin de la plage, où nous eûmes l’incroyable malchance de tomber au milieu d’une nuée de bombardiers volants bien décidés à en découdre avec leurs récalcitrantes gourmandises.
Je crus alors revivre cette terrifiante scène des mouches tirée de l’effrayant film « Amytiville » ou bien encore la scène finale du film « Les oiseaux » d’Hitchcock. Tout autour de nous tel un essaim effrayé, les gens couraient en tous sens pour échapper à leur tragique destin : finir en Coluche version Banzaï ! Nous n’avons pas échappé à la règle et avons foncé, tête baissée, les bras balayant frénétiquement le vent pour chasser les rebelles, nous trottinions pour fuir le massacre tout envoyant filer à toute vitesse, voitures, motos, vélos et tongs claquetantes. Que la route fut longue pour rentrer ! J’avais la sensation de fuir devant un tsunami aérien.
Mais comme dans toute bonne série landaise, nous avons temporairement un Happy End car nous voici, de nouveau, à l’abri au creux de notre petit chalet douillet, couvert de la pointe des fourches aux ongles dédoublés d’une mixture à priori fatale et destructrice et finalement, tout bien considéré, j’ai de quoi me réjouir car ça y est : ma première chronique est enfin écrite ! Et qu’est-ce qu’on dit ? Merci Mister Mousse Tic