Le nouveau titi parisien

Publié le 08 juillet 2013 par Zappeuse

C’est d’abord la couleur jaune qui saute aux yeux : mais quel est donc ce si joli zozio qui cherche pitance au bord de la Seine ? L’identification du piaf, quand on n’est ni ornithologue ni même amateur éclairé, relève du jeu de piste.
Résultat des courses : il s’agit presque à coup sûr d’un provincial monté à la capitale, en l’occurrence la bergeronnette des ruisseaux, dont les premiers spécimens ont été identifiés à Paris dans les années 1990. On les comptait alors sur les doigts de la main. Dans les mêmes temps qu’à Paris, cette bergeronnette-là s’est aussi installée à Bruxelles et Londres. En 2001, un couple est repéré sur le toit d’une école du XIVe arrondissement. En 2008, à Paris, entre 10 et 15 couples nichaient sur les bords de la Seine, en particulier aux abords de l’île St-Louis. Actuellement, il y en a beaucoup plus, toujours sur la Seine (cet oiseau adore s’abriter sous les ponts), mais aussi sur les canaux et dans le port de l’Arsenal.
Cet oiseau se sent à l’aise partout où il y a de l’eau (d’où son nom), mais parfois il s’en éloigne : des bergeronnettes des ruisseaux ont été vus près de la gare du Nord et dans le quartier de l’Opéra. Cet oiseau recherche d’abord la proximité de l’eau pour construire son nid, celui-ci accueillant souvent deux couvées par an, et ensuite pour trouver de la nourriture, celle-ci étant essentiellement composée d’insectes et de larves aquatiques.
Certaines bergeronnettes des ruisseaux sont des migrateurs, d’autres nichent toute l’année au même endroit. C’est le cas des bergeronnettes parisiennes, qui ne partent plus sur la Méditerranée dès les premiers frimas.

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Photos : Paris, 6 juillet 2013

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