Ce n’est pas une question d’honneur

Publié le 08 juillet 2013 par Xmedinadealbrand @mujeresmundi

Profil

 Nom: Muhammad Mughese Amin.

Profession: Chirurgien.

Pays: Pakistan.

Adage: «Ce n’est pas une question d’honneur C’est une haine aveugle.».

Il y a quelques semaines, après avoir interviewé Linda Forsell, je lisais son projet Cause of Dead: Women et les articles sur les crimes d’honneur au Pakistan. Le cas particulier d’un chirurgien aidant les victimes d’attaques d’acide a attirée mon attention. J’ai immédiatement contacté personnellement au Dr Muhammad Mughese Amin. J’étais curieuse de connaître un médecin spécialisé qui reconstitué, a sa façon et savoir-faire, l’honneur des victimes au Pakistan, au moins c’est la façon dont je voyais un futur article, du moins, le début. Au lieu de cela, je me suis trompée et le Dr Amin m’expliquais à la seconde qu’on commençait à communiquer «nous pouvons supprimer les cicatrices de leurs visages, mais ceux de leurs âmes ne disparaîtra jamais. Les crimes d’honneur ne peuvent pas provenir d’une personne normale, ceci n’est pas une attitude normale, moi j’appelle cela "une haine aveugle" ».

J’ai tendance à être d’accord avec lui, et je trouve l’étiquetage ‘honneur ‘  fallacieux. Il se réfère à des crimes où quelqu’un est abusé/esclavisé/assassiné parce qu’elles sont considérées d’avoir déshonoré leur famille ou communauté. Plus souvent qu’autrement, c’est un moyen de contrôler les femmes et leur sexualité – cependant, il est également signalé des incidents contre les hommes. Il ne se limite pas à un groupe ethnique ou religieux, avec des cas enregistrés en Amérique latine et en Asie.

«S’il vous plaît, si vous essayez de dénigrer l’image du Pakistan, je ne suis pas votre homme», a déclaré le Dr Amin au début. Je lui ai expliqué que ce n’était pas du tout mon intention et je voudrais juste avoir son point de vue en tant qu’homme pakistanais, et dont, laisser savoir que les abuses contre les femmes n’appartient pas à une seule culture. Il est important de reconnaître que ces crimes ont lieu dans certaines communautés – en Europe, elle tend à être répandu chez les immigrants Asiatiques du Sud (de toutes religions) et ceux du Moyen-Orient – de sorte que ces crimes peuvent être abordés. Sans aucune doute, il est important à faire connaître et comprendre les raisons pour lesquelles les crimes se produisent, en particulier si cela encourage les jeunes à se manifester et à demander de l’aide. Il est également important de prendre conscience que ces incidents sont, avant tout, des crimes, plutôt que des expressions acceptables d’une culture «quand un de ces crimes se produisent, il serait rejeté par toute notre communauté. Tuer au nom de l’honneur n’est ni notre culture, ni notre religion. Elle prend un seconde défigurer une personne, mais des années à cacher les cicatrices».

Qu’est-ce que fait un acte de violence fondé sur une perception de ‘l’honneur’ différent de tout autre acte de violence? quand j’ai demandé à Dr Amin, si dans sa communauté les efforts sont assez pour lutter contre les crimes d’honneur, il a déclaré: «il s’agit d’un assassinat. Il n’est s’agît pas de réparer l’honneur de quelqu’un, mais de prendre la vie de quelqu’un. Cet acte ne peut venir que d’une personne malade». Voici la question: assassiner est assassiner violence est violence est tout abus et un abus… dans la phrase "crime d’honneur" il y a un mot qui est hors de contexte.

Lorsque ces crimes ont lieu dans des pays occidentaux, nous devons être prudents avec les stigmatisations. Il faut surtout se rappeler qu’assassiner est un crime et les actes criminelles n’appartiennent pas qu’à une seule communauté – ce n’est pas une question d’immigrants, c’est ne question de tout un pays sans étiqueter les gens par leurs origines.

Selon une étude réalisée par l’Université d’Oviedo[1], en Espagne il ya encore des attitudes largement répandues dans l’UE comme blâmer la victime d’abus domestique, ce qui contribue à créer un climat d’acceptabilité sociale. Les inconvénients à traiter avec ces victimes sont les mêmes qu’avec les dit ‘crimes d’honneur’ car les deux sont basées sur la réticence des femmes à se présenter ainsi que leur la difficulté à témoigner contre les membres de leur famille.

Alors oui, les moyens devraient être ciblées sur la lutte contre la violence et à encourager les gens à appeler à l’aide. Mais alors que le terme ‘crimes d’honneur’ peut avoir son utilité, il peut aussi être un facteur limitant, en particulier lorsque la notion même de ‘l’honneur’ est inexacte et inadéquate. Le Dr Amin finalise «en tant qu’homme et en tant que médecin, je pense que la solution principale est sur le biais des campagnes de sensibilisation. L’éducation est le mot clé». La véritable honte est dans assassiner, pas dans la désobéissance. Pour en revenir aux paroles de Linda Forsell, sur la violence domestique «elle transcende cultures, classes sociales, races et religions». Nous ne devons pas l’oublier.

Article: XMA

Photos: Linda Forsell du project Cause of Dead Women (Dr. Amin) / Smile Training Project (Dr. Amin in a groupe)/ Sakhi organization (manifestation contre la violence domestique au Pakistan)

Le Dr. Amin est le chef du département de chirurgie plastique et professeur associé à l’Hôpital Victoria Behawalpur au Pakistan. L’Hôpital Behawalpur Victoria a besoin de plus de médecins «Nous avons besoin de gens, chirurgiens qualifiés sont un bienvenues».


[1] Acceptability of domestic violence against women in the European Union: a multilevel analysis – University of Oviedo 2006.