Réalisé par: Marc Forster
Avec: Brad Pitt, Mireille Enos, Elyes Gabel…
Genre: Science-fiction/ Action
Durée: 1h56
Date de sortie cinéma: 3 juillet 2013
Interdit aux moins de 12 ans
Speech
Un jour comme les autres, Gerry Lane et sa famille se retrouvent coincés dans un embouteillage monstre sur leur trajet quotidien. Ancien enquêteur des Nations Unies, Lane comprend immédiatement que la situation est inhabituelle. Tandis que les hélicoptères de la police sillonnent le ciel et que les motards quadrillent les rues, la ville bascule dans le chaos…
Les gens s’en prennent violemment les uns aux autres et un virus mortel semble se propager. Les êtres les plus pacifiques deviennent de redoutables ennemis. Or, les origines du fléau demeurent inconnues et le nombre de personnes infectées s’accroît tous les jours de manière exponentielle : on parle désormais de pandémie. Lorsque des hordes d’humains contaminés écrasent les armées de la planète et renversent les gouvernements les uns après les autres, Lane n’a d’autre choix que de reprendre du service pour protéger sa famille : il s’engage alors dans une quête effrénée à travers le monde pour identifier l’origine de cette menace et trouver un moyen d’enrayer sa propagation…
Critique
Pour ce blockbuster de l’été, Brad Pitt mouille sa chemise face à une horde de zombies. Loin de l’univers du roman de Max Brooks, le film nous propose une vision plus terre à terre où l’action va régner en maitre pendant près de 2 heures. Et c’est bien ce qu’on peut reprocher à World War z.
Pour ceux qui ont lu le livre, la vision politique et écologique de l’auteur est balayé par un scénario plus que banale qui va se concentrer exclusivement sur une famille (bon c’est celle de brad pitt ok…). Fini les interviews des survivants qui nous racontaient leurs récits d’un réalisme effrayant. Le film va donc reposer uniquement sur les épaules d’un enquêteur qui de pays en pays va tenter de trouver le remède à cette pandémie mortelle.
Quelques bonnes idées empêchent le film de tomber dans une série z malgré les infectés qui sont vraiment pitoyables, la faute à des maquillages fx plus que douteux. Les scènes de tension sont au rendez-vous et l’on reste quand même bien accroché au siège. La caméra virevoltante en est pour quelque chose, si bien que l’on se retrouve vraiment piégé au cœur de l’action notamment avec la scène de l’avion particulièrement bien foutue.
La première partie est la plus réussie avec la survie de la famille dans un bâtiment remplie d’infectés. Une bonne séquence qui n’est pas sans rappeler le rythme d’un 28 semaines plus tard. Les zombies courent, attaquent un peu à la manière de chiens enragés mais le tout très proprement. Pas de gore, peu de sang, même pour une scène d’amputation qui sera plus que stérile. On sent la volonté du réalisateur de faire un film pop corn pour grand public. La scène finale est originale même si peu crédible où bien Brad a vraiment une chance de cocu (Angie faut qu’on parle…).
Peu de psychologie et loin d’être aussi effrayant qu’un bon vieux film de Roméro, World war z s’en tire quand même avec les honneurs d’un bon divertissement. Aseptisé certes, mais tout de même bien prenant.
Cependant, pour le personnage principale, Brad Pitt est à mon sens un mauvais choix. Peu expressif, trop beau gosse, on aurait préféré un personnage un peu plus torturé. Pour quelqu’un qui et censé en avoir vu des horreurs dans sa carrière, il est un peu trop cool (ou bien il a trop forcé sur le chanel n°5 mouhaha)
Loin de l’univers chaotique du roman de Max Brooks, World war z est un bon divertissement pop corn suffisamment assagi pour convenir à du tout public. Le message du livre plein d’espoir sur notre espèce laisse sa place à de bonnes scènes de tension typiquement américaines. On se divertit pendant 2 heures à peine frissonnantes sans pour autant capter une quelconque morale. Dommage, car il y avait de quoi faire avec cet excellent roman ! A la place, on a droit à un Brad Pitt qui sauve la planète à coup de pepsi cheveux dans le vent, allez on va pas s’en plaindre…
Votre dévoué Freddy
Note: 6/10