Hier, je courais le 10 km des Foulées d'île de France. C'était la 18ème édition d'une course organisée par une association sportive, culturelle antillaise Accolade (pour en savoir plus, c'est par ici) et qui avait lieu dans le bois de Vincennes. Le départ est prévu à 10h00, mais j'arrive suffisamment tôt 8h40 pour récupérer mon dossard et "m'imprégner" lieux (j'aime bien faire ça, ça diminue mon stress). Il y a de la musique, des activités prévus pour les enfants, l'ambiance est sympathique, mais le village de départ se situe dans une clairière sans arbre et le soleil commence déjà à taper, ce qui ne présage rien de bon pour la suite !A 9h00 je retrouve une amie et quatre autres personnes, nous attendons le départ ensemble. Après un échauffement que je n'ai pas suivi parce que j'avais trop peur de me dessécher avant la course, nous rejoignons la ligne de départ. L'attente me parait excessivement, il n'y a pas de sas de départ, alors je m'attends à me faire doubler et bousculer les premiers kilomètres. petit coup de feu nous annonce le départ je pars vite, trop vite, comme pour le semi de Paris, je le sais mais je n'arrête pas de me dire que ça me permettra de ralentir par la suite et que de cette façon j'assure mon objectif. Il fait vraiment très chaud et rapidement, je me félicite d'avoir pris ma ceinture et ma gourde car le premier passage en plein soleil me rappelle gentiment à l'ordre et je ralentis. Le parcours alterne entre ombres et lumières. Premier ravitaillement, je n'en peux plus je veux profiter de l'excuse de boire pour m'arrêter un peu mais une bénévole me tend un verre, m'arrose et me crie "NON, NE T'ARRÊTE PAS". Alors, je ne m'arrête et je l'a remercie, ça m'aurait sans doute coupé les jambes. Après le passage de l'arche qui marque la fin du premier tour 5 km, une sale petite voix commence à jouer sur mon moral "si tu t'étais inscrite pour le 5km tu en aurais déjà fini, en 27 min...", "il refaire le même parcours, tu as chaud..." Bref, vous voyez ce que je veux dire.Évidemment, je réalise la seconde boucle bien plus lentement et je m'accroche, je me lance de petits objectifs, une personne à dépasser à la fois, je me sens lourde et un peu gauche, mais je vois enfin la ligne d'arrivée ! J'en ai plus que marre, je veux de l'eau fraîche, alors je fonce, enfin, j'ai l'impression de foncer dans la réalité je ne sais pas ce que ça donne, mais je double trois personnes et c'est la fin ! Après avoir repris mes esprits et récupéré mes affaires, je rejoins les autres pour boire le verre de planteur offert, sur l'herbe à l'ombre et puis c'est l'heure de rentrer...