Narbonne c'est la ville de toutes les révoltes passées présentes à venir, de tous les espoirs et de tous les théâtres vivants. Le vent s'engouffre dans Narbonne, il en chasse la poussière stérile, les pestes, les crasses, les miasmes, la mauvaise humeur. Faut être courageux pour rester à Narbonne sans se laisser emporter quelque chose, une part de nous-même : cheveux, barbe, bec, ongles, morceaux de foie, tripe, larmes de sang, larmes tout court, Narbonne te dessine pourtant des sourires multiples et colorés sur le visage, Narbonne te pose un nez de clown en prime quand t'arrives, Narbonne et son canal de la Robine, Narbonne et ses platanes taillés en pompons comme queues de caniches, Narbonne et ses travaux urbains qui n'en finissent pas, ses ouvriers solaires, rieurs et tatoués, ses pelles mécaniques qui voudraient te bouffer ta pizza quand t'es assis à la table d'un bistro, Narbonne et son chien solitaire, seul maître de la place de l'archevêché, Narbonne et sa via Domitia où l'écho des chars, des pas plombés des légions de Gnaeus Domitius Barbe d'Airain résonnent encore, Narbonne et ses façades qui osent tout : ocre-rouge, orange, jaune ou bleu, Narbonne et ses murs, ses murs de brique fière, ses hauts murs qui ont craché à la gueule de Simon de Monfort et de cet enfoiré sanglant de Clémenceau, Narbonne et ses rues qui te baladent d'impasses en tournants, fantasques ruelles, Narbonne et son ciel unique, Narbonne et Trenet, Narbonne et l'amour, Narbonne patrie d'une tribu célèbre de son plus célèbre représentant le plus brave, le plus loyal joueur de rugby de tous les pays & de tous les temps : Walter Spanghero, Narbonne et son fantastique festival de théâtre amateur annuel en juillet chaque année, Narbonne dynamique, Narbonne d'aujourd'hui, Narbonne attachante, très attachante, Narbonne belle, si belle !!!