Hum ! Une agréable odeur de cuisine s’échappe d’une des maisons dont la porte est entre-ouverte. On s’approche.
Gwelaouen (1) la maîtresse de maison, tout en discutant avec sa voisine Aziliz (1), est en train de préparer la bouillie de millet.
La recette est simple, à base de millet donc, de sucre et d’œufs.
Attention, pour éviter qu’elle n’attache au fond de la marmite, il faut absolument touiller pendant toute la cuisson.
Même par mauvais temps, pas besoin de quitter la maison pour se procurer les principaux ingrédients, le millet est pilé sur place
et les œufs ramassés dans les alvéoles du mur à l’intérieur de la pièce…
Aziliz nous explique alors le mode de vie dans le hameau
avant de se rendre au lavoir faire sa lessive. Si on veut, on peut l’accompagner.
On veut bien.
Elle retrouve ainsi son amie Maela (1) et, tout en battant leur linge, les deux femmes se rapportent les derniers cancans du village
et là, les commérages vont bon train, les oreilles de beaucoup de villageois et villageoises doivent siffler.
Une fois que le linge sera lavé puis séché et blanchi sur pré, il faudra songer au repassage mais ce sera pour plus tard.
On laisse nos lavandières et nous nous rendons aux champs.
En passant, petit coup d’œil dans la grange où la crémière est en train de fabriquer le beurre
Grosse activité dans les plantations, on y cultive une grande variété de céréales et de légumes
Les journées sont bien occupées dans notre petit village et le soir venu, pas besoin de berceuse j’imagine.
Retour à la maison.
Le grand meuble qui occupe la pièce unique du rez-de-chaussée
comprend le lit du dernier né (qui dort déjà) mais également à côté, celui des parents
Chut ! Il ne faut pas le réveiller, éloignons-nous sur la pointe des pieds…
°+°+°+°+°+°+°
“Poul-Fetan (56) n’était habité que par une ou deux familles au XVIème siècle.
Au XIXème siècle, cinq familles y étaient encore présentes puis le village s’est peu à peu vidé de ses habitants partant à la ville et bientôt, il fut complètement abandonné et tomba dans l’oubli.
A l’initiative de la commune de Quistinic et d’une équipe de bénévoles, des travaux de réhabilitation furent entrepris entre 1979 et 1992 et aujourd’hui ce patrimoine breton merveilleusement restauré accueille les visiteurs d’avril à septembre.”
(1) prénoms fictifs
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