Rival Sons - Rockhal Club, Esch-sur-Alzette
Rival Sons - Rockhal, Esch-sur-Alzette (LUX) - 2013.07.04
Lineup : Jay Buchanan : Vocals Robin Everhart : Bass and Backing vocals Scott Holiday : Guitar and Backing Vocals Michael Miley : Drums and Backing Vocals
Ce 4 juillet, l'Independance Day, jour d'importance pour tous les Américains de par le monde, nous permettait de recevoir les Rival Sons de retour en Europe pour une nouvelle tournée commencée à Helsinki.
Le concert initialement prévu à l'Atelier à Luxembourg avait été déplacé à la Rockhal (version Club) d'Esch-sur-Alzette . Cette dernière ayant une capacité d'accueil d'environ 500 personnes. Rendez-vous était pris à 19.00 pour une interview avec le batteur Michael Miley. Sur place bien avant l'heure, j'ai été convié à assister au souncheck du groupe par Pete Stahl, le tour manager du groupe. Ensuite, direction opposée et nouvelle rencontre avec un Michael très en forme qui m'accorde une interview d'une bonne vingtaine de minutes. Il est toujours aussi fan de ma veste et me demandera un essayage (voir photo).
On se dirige ensuite vers la terrasse où sont servis les repas et hop, une rencontre de plus avec les autres membres du band.
Toujours cette petite complicité supplémentaire avec Scott, on se prend dans les bras comme de vieux potes et on se congratule à la manière américaine, on appelle ça les "hugs". Pour ceux qui ne connaissent pas cette façon particulière qu'ont les citoyens du Nouveau-Monde de saluer quand vous dépassez le rang de simple connaissance, çà fait "tap tap tap" dans le dos.
On parle guitares et concerts. Jay Buchanan est là aussi et pour une fois j'en profite pour passer un plus long moment avec lui, on discute littérature et "Native Americans" un sujet d'intérêt commun. Bon, c'est pas tout ça, on va boire un coup et puis dès 20.00 je reçois mon sésame pour accéder "officiellement" à la salle.
Il n'y a pas foule lorsque les lumières de la salle s'éteignent pour laisser place à celles de la scène. C'est le groupe Luxembourgeois "Mother Heroine" qui est chargé d'assurer la 1ère partie pendant de longues minutes.
Du moins c'est l'impression que j'en ressens.
Le dernier morceau à une très belle consonance Black Sabbath au niveau guitares. C'est tout ce que j'avais à en dire.
Vient ensuite le tour des Rival Sons et là, comme par magie, le public entre en masse. Tout étant relatif au vu de la capacité restreinte de la salle. A peu près 400 personnes si mon estimation est bonne. Bien appuyé plein centre contre les barrières entourant les régies son et lumière je suis prêt à recevoir mon 8ème baptême Rival Sons. Et ça démarre comme d'habitude sur ce que les techniciens qui testent les hauts-parleurs appellent un "bruit rose", sorte de souffle sonore qui emplit l'espace.
On se prend d'un coup "You Want To" en plein visage et c'est toujours aussi efficace!
Viennent ensuite le punchy "Get What's Coming" presqu'un petit frère de "How Many More Times" de Led Zeppelin suivi comme son ombre de "Wild Animal".
C'est très bon et le son est parfait.
Pourtant, quelque chose me fait dire qu'il y a un petit problème du coté de Jay. Il nous révèlera après avoir interprété "All The Way" qu'il est en problème de voix ce soir car il est malade mais qu'il va tout donner. Et il va le faire!
Toujours aussi habité, aussi généreux, Jay ne va pas renoncer une seconde et puiser en lui les ressources nécessaires à assurer le concert de façon brillante. Bravo Jay, tu es un véritable artiste car là où beaucoup d'autres auraient renoncé ou encore raccourci le set, tu es allé au bout de toi même et ça rendait la prestation de Rival Sons encore plus émotionnelle.
Très belle version de "Jordan" qui fait monter une petite larme aux yeux de ceux et celles qui en ont compris le sens profond. C'est ici que j'ai du mal à cacher mon grand déplaisir à l'égard d'une certaine catégorie d'individus composant le public. En effet, sur ma droite, le bar est resté ouvert et il y a toujours un groupe d'individus imbibés d'alcool qui beuglent comme des veaux et ne respectent pas les artistes, ça m'énerve ce genre de cons. On se croirait à un match de football. Merde quoi! respectez les musiciens! A ma gauche, deux Luxembourgeois passent leur temps à tout commenter comme si ils étaient les jurés d'un procès en musique. Vos gueules! Et le pompon, devant moi, deux français qui ont des idées sur tout. Je suis au comble de l'énervement lorsque ces imbéciles n'arrêtent pas de causer alors que Jay nous explique la signification du "Manifest Destiny" et les agissements inacceptables de l'armée américaine lors de la conquête de l'ouest ainsi que les incidences sur la culture des Plaines. C'est sans doute trop intellectuel pour des alcooliques. Heureusement qu'il reste des gens qui viennent au concert pour écouter la musique et qui respectent les musiciens.
On entame donc le très beau "Manifest Destiny - Part 1" qui débute la trilogie des blockbusters de Rival Sons, à savoir: le morceau précité, "Keep On Swinging" et le très Zeppelinien "Pressure and Time".
Les tee-shirts du dirigeable sont d'ailleurs légion dans la salle et c'est très bien ainsi. Une sorte de reconnaissance de la filiation par les fans.
Nouveau Speech de Jay qui nous parle de son fils et des responsabilités d'être père avec beaucoup d'émotions dans la voix et c'est parti pour un somptueux "Face of Light" qui termine le concert. Viennent ensuite les trois rappels dont un beau solo de batterie de Michael Miley, suivi du puissant "Burn Down Los Angeles" et, pour terminer, une version royale de "Soul" quasi mystique.
1h40 de concert magique comme à chaque fois avec le quatuor californien originaire de Long Beach et pas ailleurs.
Bravo et encore merci à vous d'être aussi généreux et surtout de resteraussi simples et abordables pour vos fans de plus en plus nombreux.
See you very soon guys!
UN programme de deux heures consacré au band et comportant de nombreux "Live" ainsi que les interviews de Scott et de Michael sera diffusé à la rentrée sur les ondes de Radio Quartz.
Je vous informerai.
Un grand merci tout spécial à Talita Janice pour son aide précieuse.
Mitch Zoso Duterck