O_o Il est bien loin le temps de la "canonitude"/canon-attitude ! Je mange de nouveau comme 4 en toutes connaissances de causes et je n’ai vraiment plus envie de fournir le moindre effort sur mon apparence. C’est le laisser-aller total.
À croire que je suis une adepte du deux-pas-en-avant, trois-pas-en-arrière !
Je pense que même le psy le plus talentueux du monde, pourvu de supers pouvoirs et d’une baguette magique ne peux guère m’être d’une grande aide. À la limite, peut être qu’une licorne et une bonne dose de poussière de fée…
Moui. Revenons sur Terre. En dehors d’une bonne coup-de-pied-au-cul-thérapie de choc, pas moyen de mettre un terme à tous ces conflits intérieurs qui contribuent avec tant de brio à ma "bargitude".
(Aujourd’hui, ça sent les néologismes en "itude" à tout va !)
Les conflits intérieurs c’est un truc hyper pénible, quand deux envies diamétralement opposées s’affrontent et Ô joie, j’en suis particulièrement riche.
Je ne supporte pas d’être grassouillette et flasque, pourtant je passe mon temps couchée sur mon lit, zéro motivation pour toute activité physique.
Idem pour la nourriture, sans parler de régime, je sais à quel point manger de façon équilibrée est indispensable pour être en forme… Je continue de compenser toutes mes frustrations, petites ou grandes, par de la nourriture grasse et/ou sucrée.
Je déteste mon visage actuel, tout bouffi et fatigué, mais encore je ne fais rien pour y remédier.
Je n’apprécie donc pas des masses l’état actuel auquel je condamne mon corps, mais j’en tire paradoxalement un plus grand bénéfice à celui de risquer de nouveau d’être un tant soit peu jolie.
Quand je ne m’aime pas mon apparence, quand je me trouve "bof" et "yeurk", bien banale, quelconque et pas attirante du tout : je me sens tranquille ! Et c’est un soulagement immense.
C’est déjà assez barge en soi de se cacher derrière quelques kilos superficiel (ou plutôt assez dommage, voire triste de se comporter de la sorte), mais ça ne s’arrête pas là. Non, non, ça serait beaucoup trop simple !
J’ai super peur de courir le risque de plaire par mon physique, donc je contribue pas mal volontairement à un cette forme d’enlaidissement, mais à la fois je suis hyper malheureuse parfois de ne partager ma vie avec personne.
Dans le genre cercle vicieux, je me dépasse là !
J’ai voulu me sentir plus jolie et mieux dans ma peau, donc :
➳j’ai fait un travail sur moi pour m’accepter et me chouchouter
➳ça a marché
➳j’ai eu quelques mini succès auprès de ces messieurs
➳mon crétin de cœur s’est réveillé
➳ça a foiré et j’ai de nouveau croisé le chemin de personnes uniquement intéressées par des rapports charnels, superficiels et sans intérêt
➳grosse déception
➳je me console en mangeant et je n’ai plus envie de plaire
➳je plais de moins en moins, ça me soulage, mais
➳je m’accepte aussi plus difficilement de nouveau (je ne compte même plus les kg pris depuis un an…)
➳je mange encore plus mal : à la fois pour me planquer et pour me remonter le moral quand je vois ce que je suis en train de faire à mon corps
➳je perds confiance
➳je m’éloigne de nouveau un peu plus de mon rêve de famille lequel va tourner à la pure utopie si je persévère sur cette voix complètement zinzin !!
Logique non ?
Alors quoi ? J’ai besoin de "posititude"/positive-attitude. (Enfin barge certes, mais pas au point d’écouter du Laurie…) Ça me saoule de comprendre pourquoi j’agis n’importe comment et d’être aussi impuissante à redresser la situation.
Bon, je peux toujours câliner mes deux gros chats-d’amour-à-moi, mais autant d’amour et de chaleur qu’ils puissent m’apporter, ça ne remplace pas l’amour d’une vraie famille.
Zut flûte, faut vraiment que je me ressaisisse. Un fois de plus, une fois encore.