Lauréate en 2010 du prestigieux Thelonious Monk International Jazz, la franco-américaine, Cécile McLorin Salvant, a envoûté le public du Café de la Danse, lors d’un concert exceptionnel à Paris, ce mardi 2 juillet.
Interprète de talent, voix parfaitement maîtrisée, sens de la théâtralité, l’artiste s’impose sur la scène du jazz vocal en grande diva et livre avec aisance et passion une prestation musicale dès plus subtile.
Accompagnée au piano par Aaron Diehl, à la contrebasse par Paul Sikivie et par Rodney Green à la batterie, elle entraîne le public au fil d’un répertoire conté avec élégance sur des standards du genre.
Reprise savoureuse d’un blues à l’ancienne sur un John Henry, interprétation époustouflante d’un You bring out the savage in me, d’un I Didn’t Know What Time It Was, ou encore d’un What a little moonlight can do la chanteuse excelle par sa virtuosité et son audace.
Elle enivre son public sur le titre en français Le front caché sur tes genoux, poème écrit en 1930 par l’écrivaine haïtienne Ida Faubert et l’enchante tout au long de cette prestation de près de deux heures.
Des titres tout aussi somptueux les uns comme les autres à écouter sur son nouvel album Woman Child et à découvrir lors des prochaines scènes de l’artiste considérée comme la révélation jazz de l’année.
Cécile McLorin Salvant sera à l’affiche à Vannes le 24 juillet, puis à Marseille et au Tremplin Jazz d’Avignon, le 30 juillet et en concert à la Cigale, le 27 janvier 2014.