Chaque jour de notre calendrier fête un saint. Chaque jour, ou presque, commémore une cause internationale. Une grande cause. Ou pas.
Aujourd’hui, donc, est la journée internationale des coopératives … et du baiser …
Les deux "causes" me laissent pantoise, la première sans voix, et laisse aux motivés la lourde charge de vous en parler. La seconde titille mon imagination et ma mauvaise humeur. Car je m’interroge, je me demande qui a eu l’idée saugrenue d’inscrire cette coutume culturelle, nullement universelle, cette pratique amoureuse qui se devrait de rester dans le domaine de l’intime, à notre agenda planétaire.
Alors oui, pourquoi, pourquoi nous imposer cette touche de rose dégoulinant de bons sentiments, pourquoi ? Culpabiliser les célibataires, les esseulés, les isolés, les oubliés de Cupidon ? Leur faire se remémorer la douleur brûlante de leur désert affectif, leur rendre plus cuisante la souffrance d’un corps délaissé.
Parce que ce que tous nous désirons, petits et grands, les enfants comme les vieillards, ce que nos corps rebondis ou décharnés réclament, pour ne pas se perdre, ne pas s’effacer de la surface du monde, ne pas être engloutis par la terre, c’est de la tendresse, des caresses, et des embrassades, au sens primaire du terme. Mais pour cela, il nous faudra attendre le 21 janvier, journée internationale des câlins.
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