Les chiens d'Ouled Emgatel

Publié le 08 mars 2008 par Marieaumaroc
Vous les avez forcément remarqués au fil de nos photos... Les chiens font partie de notre vie ici. Pourtant, bon, au départ, j'aimais pas du tout les chiens, et Fred non plus. Mais voyez vous, les chiens d'ici ne sont pas comme les chiens français. Ils ne se frottent pas contre vous. Personne ne leur parle à part pour leur dire "Va-t-en !" ou "Fous le camp !". Personne ne les caresse. Ils n'entrent jamais dans les maisons. Ce ne sont pas des grands bébés. En revanche :
1. Ils aboient dès qu'un inconnu approche de notre terrain. Ce sont des chiens de garde, ils vivent en meute, et leur rôle dans la ferme, c'est de monter la garde. Ils sont super forts à ce jeu là, ils sentent des gens à des centaines de mètres. Bon, la nuit, c'est parfois très pénible tous ces concerts d'aboiements.
2. Ils ont toujours TRÈS TRÈS faim. Leur régime est principalement composé de quignons de pain. Ils sont donc TRÈS TRÈS maigres. Ça leur donne un look de hyènes, OK pas tellement rassurant, mais ne vous inquiétez pas, ils sont complètement inoffensifs. Selon Fred, qui est un peu monsieur "Sciences et Vie" parfois, les chiens nous reconnaissent comme faisant partie de leur meute, et nous considèrent comme d'autres chiens dominants. Donc ils nous craignent, et obéissent.
Nous, on n'a pas choisi d'avoir de chiens. Ce sont eux qui nous ont choisis. Mohammed, notre voisin, en a 6 ou 7, des bêtes très solides, et 2 d'entre eux squattent régulièrement chez nous.
Le chien Miloud et la chienne Lisa se demandent quand on se décidera
à partager un peu notre repas avec eux

Même si personne n'appelle jamais les chiens par leur nom, ils en ont, assez bizarrement, parce qu'ils ont des cartes d'identité. Je vous présente donc nos deux plus fidèles clebs, "Miloud" alias "Chfar" ("Voleur", et oui, il est pas toujours très bien élevé) et "Lisa", la vieille chienne, vaillante et bruyante gardienne de notre maison.
Quand elle ne traque pas l'intrus, il lui arrive de couver notre oranger (qui, le pauvre, a un peu de mal à s'acclimater au sol de notre jardin, et a bien besoin d'un peu de soutien).


Et quand elle a trop chaud, elle va se rouler dans le champ de blé voisin, c'est le bonheur...