Une nouvelle vie de Françoise Bourdin

Par Grandlivredumois

Alban avait tout pour être heureux. La quarantaine séduisante et pleine d'allant, un métier - pilote de ligne - selon son désir, un amour payé de retour... Tout allait le mieux du monde. Trop bien, peut-être ?... Car la vie décide tout à coup de lui jouer un vilain tour : l'accident, bête, qui le force à abandonner une carrière brillante.

Que faire quand tout s'effondre, et que l'on a besoin de se poser, un temps, histoire de réfléchir à l'avenir ? La maison de famille, voilà l'ultime refuge, celui où trouver la sérénité nécessaire pour se reconstruire. Alban s'installe donc, bientôt rejoint par Valentine, enceinte de deux mois, dans la demeure où il a grandi avec ses frères, Gilles et Colas, tous trois élevés par leur grand-mère, Jo, après la mort de leurs parents. Entre chaleureuses retrouvailles et non-dits étouffants, le retour aux sources risque de révéler bien des secrets enfouis...

Rencontre

La romancière que vous êtes a-t-elle toujours trouvé dans la famille une source d'inspiration privilégiée ?
Françoise Bourdin :
La famille a toujours inspiré largement les romanciers. La mienne était très atypique car mes parents étaient de célèbres chanteurs lyriques. Mon enfance a été bercée par des airs d'opéra et des drames romantiques, de quoi développer mon imagination. Par ailleurs, je pense que presque chaque famille détient un secret, et dans ce domaine la réalité dépasse de loin la fiction ! Enfin, les liens du sang possèdent une force incroyable qui me fascine. Par amour pour les siens, on peut tout bâtir... ou tout détruire.

Vos héroïnes, femmes farouchement modernes, n'hésitent pas, la plupart du temps, à sacrifier leur sacrosainte indépendance par amour. En littérature, comme dans la vie, le sentiments amoureux comblé reste-t-il le grand défi ?
Françoise Bourdin :
Il est impossible de vivre sans aimer, j'en suis persuadée, sinon, on s'étiole. Et tout ce qu'on accomplit par amour a une saveur particulière. Sans sacrifier toute son indépendance, on peut - on doit - faire des concessions lorsqu'on est amoureux, pour préserver ce bonheur rare. Mais il n'est pas toujours aisé de trouver l'être qu'on cherche, celui qu'on a idéalisé. C'est justement le miracle du roman que de pouvoir créer la rencontre ! S'évader du quotidien, rêver, s'identifier, n'est-ce pas le grand plaisir de la lecture ? En tout cas, c'est le défi de l'écrivain.