C’est la recommandation « qui vient de tomber » de notre Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Certes le poisson et les produits de la pêche restent « des aliments particulièrement intéressants au plan nutritionnel », mais désormais, il n’est pas recommandé d’en consommer trop souvent, et pas plus de 2 fois par semaine, selon l’ANSES. Curieux paradoxe alors que la consommation
De nombreuses études ont depuis longtemps alerté sur la présence de substances chimiques. Le poisson est en effet la principal source d’exposition au (méthyl)mercure et avec cette exposition, devient facteur de risque accru de diabète et de maladies cardiovasculaires, de troubles du développement cérébral et de TDAH -comme avait alerté dès fin 2012, une grande coalition internationale de 94 ONG pour la santé et l’environnement-. Il y a aussi les PCB, aux effets délétères sur le développement mental et moteur du jeune enfant exposé pendant la grossesse ou l’allaitement. L’Anses avait déjà prévenu début 2012 : « Evitez de manger la carpe que vous allez pêcher « . Il y a enfin les micro-organismes comme les bactéries et certains parasites. Ainsi, les coquillages, en particulier ceux ramassés directement par les consommateurs peuvent contenir des germes pathogènes (bactéries et virus), du phytoplancton toxique et ces composés chimiques comme les métaux lourds (plomb, mercure, cadmium) et certains composés organiques comme les hydrocarbures, PCB, et autres pesticides…
De nouvelles recommandations: Les différentes analyses de l’Agence de sécurité permettent aujourd’hui d’affiner les recommandations de consommation de poisson et produits de la pêche notamment en termes de fréquence et de types de poissons à consommer afin d’éviter de s’exposer à un risque particulier. Ainsi,
· pour la population générale, il est recommandé de consommer 2 portions de poissons par semaine, dont un poisson gras (à forte teneur en oméga 3) -saumon, sardine, maquereau, hareng, truite fumée- en limitant à 2 fois par mois la consommation de poissons d’eau douce fortement bio-accumulateurs. Ces recommandations sont assorties de règles de conservation et de préparation.
· Pour les populations « sensibles » : Voir tableau ci-contre
NUTRITION: Trop de poisson, trop de méthylmercure, trop de risques pour le cerveau -