A propos de World War Z de Marc Forster
Brad Pitt
A Philadelphie (U.S.A.), Gerry Lane (Brad Pitt), un ancien membre de l’ONU, amène tranquillement ses filles à l’école en voiture, accompagné de sa femme aussi, lorsqu’une armée de zombies débarque en plein embouteillage et sème la zizanie. La zizanie ? Pardon, le mot est faible puisque les zombies en question s’attaquent violemment aux hommes en les mordant et en les transformant à leur tour en zombies. Mais d’où vient ce virus étrange qui contamine le monde entier à toute vitesse et change les êtres en morts-vivants ? C’est ce que Gerry Lane va devoir découvrir pour pouvoir endiguer le plus rapidement possible le fléau. Réfugié sur un paquebot U.S. avec sa famille, Gerry part bientôt en hélicoptère en Corée du Sud, aux origines du mal…
Le chaos, la peur de la fin du monde, l’Apocalypse… Et oui, on aura toujours besoin de super-héros pour nous rassurer et croire encore que le Monde ne va pas exploser et que nous allons nous en tirer.
Mais pour nous prouver que nous ne sommes pas foutus, pas besoin d’un héros à cape et à poing tendu. Tenez, prenez un bon père de famille, quadragénaire américain resté beau gosse (c’est Brad Pitt quand même), laissez lui un peu pousser les cheveux blonds dans le cou façon Kurt Cobain, et vous l’avez votre super-héros (c’est un ancien agent de l’ONU, on vous l’accorde) auquel on s’identifiera et dont se sentira proches, les Américains en premier quand même… Mais tout cela, on l’accepte sans problèmes, tenez, en souriant même. Pas bégueules ni rancuniers.
Pourquoi ? Parce que si World War Z est un blockbuster sans grande surprise dans son scénario à part un retournement inattendu de situation aux deux tiers du film, c’est aussi un thriller d’anticipation et de science-fiction assez réussi, bien ficelé, bien rythmé et orchestré. C’est pourtant Marc Forster (auteur du très moyen Quantum of Solace, 2008) qui est aux manettes de cette adaptation d’un livre éponyme de Max Brooks, qui a également participé au scénario.
Bénéficiant d’effets spéciaux très convaincants, World War Z peut s’appuyer sur un très bon Brad Pitt, dont le jeu tout en sobriété (cet acteur, tel un vieux vin, bonifie avec le temps) et en retenue ne fait que mieux mettre en valeur le personnage de super-héros et de sauveur du monde qu’il incarne. Père de famille on l’a dit, touche américaine oblige.
Avec un sens du spectaculaire voire de la démesure certains dans les scènes de foule et de panique générale, World War Z est un film d’action aux contours fantastiques un peu grossiers et déjà-vus mais plaisant à suivre et qui devrait naturellement connaitre une suite, ce que la chute laisse entrevoir.
Si World War Z n’a certes pas la même portée ni la même profondeur que Contagion de Steven Soderbergh, thriller beaucoup plus analytique, on s’en souvient, et qui consistait en une démonstration implacable en forme de compte à rebours jusqu’à l’origine et la cause de la propagation d’un virus mortel pour l’homme (cette chère Gwyneth Paltrow mourrait beaucoup trop vite, n’est-ce pas ?), il devrait néanmoins connaitre un franc succès.
On vous conseillera en tout cas ce World War Z, parce que le cinéma, c’est aussi et d’abord du grand spectacle et de la légèreté, ne l’oublions pas. Un peu de frivolité en somme…
http://www.youtube.com/watch?v=bkGeXtf6FaA
Film américain de Marc Forster avec Brad Pitt, Mireille Enos, Elyes Gabel… (01 h 56)
Scénario de Max Brooks, Drew Goddard, Damon Lindelof, J. Michael Straczynski et Matthew Michael Carnahan d’après le roman éponyme de Max Brooks :
Mise en scène :
Acteurs :
Dialogues :
Compositions de Marco Beltrami :