Bonjour, je m’appelle Biancat et je suis Supernatural Addict. Ca commence un peu comme chez les AA mais finalement on n’est pas loin de ça. Je bassine mes amis depuis des plombes avec cette série alors il fallait bien que je finisse par écrire dessus.
Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas, la faute à une exposition très faible en France, Supernatural relate les tribulations de 2 frères, Sam et Dean Winchester, dont la mère est morte dans des circonstances plus qu’étranges. Ils sillonnent les Etats-Unis pour enquêter sur des phénomènes surnaturels et paranormaux, et chasser toutes sortes de créatures issues de mythes et légendes divers. Le point de départ de la série, c’est que oui, TOUS les monstres existent (enfin sauf BigFoot, il ne faudrait quand même pas exagérer…).
Je l’avoue, au départ, je me suis arrêtée sur cette série pour deux raisons : Jensen Ackles (Dean, à droite) et Jared Padalecki (Sam, à gauche), qui sont, n’ayons pas peur des mots, deux bombes intersidérales. Enfin non, trois raisons : aussi parce que j’aime le fantastique à la folie et qu’à mon grand dam je n’arrive presque plus à regarder que ça, films ou séries. Parce que le réel à la télé m’ennuie terriblement.
En présentation sommaire, Supernatural pourrait avoir l’air d’une série fantastique pour ado de plus, sauf que moi je ne suis plus une ado depuis longtemps. Alors docteur, pourquoi diable, comme ‘Code Quantum’ en son temps, aime-je autant cette série ?
Du surnaturel et du fantastique à gogo
Si vous êtes férus de toutes les créatures sorties de l’imaginaire humain, Supernatural est fait pour vous. Tout y passe : fantômes, démons, vampires, loups-garous, polymorphes, dieux païens, … puis en avançant dans les saisons (8 à ce jour), anges, archanges et autres créatures bibliques. De quoi réviser votre petit bestiaire illustré et être incollable sur toutes les façons de tuer les monstres de tous poils. Mais qu’on ne s’y trompe pas, Supernatural ne se contente pas de faire étalage de mythes. La série les revisite à sa manière (vous croyiez qu’on tuait les vampires avec un pieu dans le coeur ? Eh bien non.) et les intègre à son propre univers, qui se révèle au final très cohérent. Après ça, vous ne regarderez plus jamais une sirène ou un ange de la même façon.
Le trip du road movie
Si vous aimez les grandes virées sur les routes américaines, Supernatural est fait pour vous. Sam et Dean sont des chasseurs et, comme tout bon chasseur, sont toujours à la recherche de nouveau gibier. Et pour cela ils roulent, beaucoup. Mais pas sur n’importe quelle monture : dans une Chevrolet Impala de 1967 qui est un des éléments de base de la série. Les Winchesters sans l’Impala, c’est un peu comme Lucky Luke sans Jolly Jumper, ou Johnny sans sa Harley.
Une intrigue qui ne cesse de monter en puissance
Si vous aimez les séries qui commencent de façon un peu anecdotique et qui finissent par prendre une ampleur insoupçonnée, comme X-Files par exemple, à laquelle je la compare souvent dans l’évolution de la série, alors Supernatural est fait pour vous (promis c’est la dernière fois).
Dans les premières saisons, les histoires sont quasiment indépendantes, avec une chasse par épisode. Il y a certes un fil rouge – Sam et Dean à la recherche de leur père qui prend un malin plaisir à jouer à cache-cache, et la traque de la créature qui a tué leur mère – , mais chaque épisode est un petit film à lui tout seul.
Puis à partir de la saison 3, on réalise que les enjeux dramatiques sont bien plus vastes et que les Winchesters sont loin d’être une famille comme les autres. Initialement, la série était prévue pour durer 5 saisons. C’est pourquoi les 5 premières saisons sont diablement (c’est le cas de le dire) bien imbriquées, parce que tout existait déjà à la genèse. A partir de la saison 6, on sent que l’intrigue s’étire un peu, et que le créateur de la série, Eric Kripke, est parti voguer vers d’autres cieux, mais le plaisir est tel de retrouver les Winchesters qu’on en veut toujours plus. En fin de compte, regarder Supernatural, c’est un peu comme aller dans son bar favori, pour retrouver ses vieux potes, même si le barman a changé et que le mojito est un peu moins bon qu’avant.
Deux frères à la vie à la mort
Sam et Dean sont frères. Ils sont aussi sont des héros, mais des héros plein de failles et de doutes, que les flashbacks de leur enfance commune mettent régulièrement en lumière. Ces faiblesses finissent par donner une certaine profondeur aux personnages et par les rendre terriblement attachants. Certaines scènes entre les deux frères génèrent même une véritable émotion, qui peut parfois arriver à la fin d’un épisode plus léger et vous prendre par surprise.
Supernatural, c’est cool et c’est drôle
Il n’y a pas d’épisodes, même les plus sombres, où l’humour ne pointe pas le bout de son nez.
Le personnage de Dean est un véritable pitre – même si cette dérision permanente cache des choses plus profondes comme on l’apprend au fur et à mesure des saisons – , accro aux filles et aux hamburgers, et les situations sont parfois irrésistibles. En plus, il faut dire que les scénaristes bichonnent les fans de la série* et leur offrent à chaque saison quelques épisodes spéciaux et décalés véritablement tordants et remplis de clins d’oeil et de références (‘Un jour sans fin’, ‘Retour vers le futur’, … bref que du bon !). Franchement, rien que pour ces épisodes d’anthologie, la série vaut le détour.
* Supernatural a un des fandoms les plus actifs, et de la même façon qu’un Star Trek et ses Trekkies, la série donne régulièrement lieu à des conventions de fans à travers le monde.
Enfin, ce qui rend bien sûr Supernatural aussi cool, c’est la musique rock vintage qui accompagne les épisodes (AC/DC, Black Sabbath et autres idoles de Dean). Tout bon fan qui se respecte vous le dira : LE morceau culte de la série c’est ‘Carry On My Wayward Son’ de Kansas, qui introduit tous les season finales et que je ne peux plus entendre sans voir défiler un tas d’images de la série.
Je pourrais également parler des personnages secondaires - Castiel, l’Ange à l’imper, interprété par Misha Collins, à partir de la saison 4 est particulièrement savoureux – mais vous avez là suffisamment d’arguments (d’excuses ?) pour découvrir la série.
Attention quand même : après, vous aurez tendance à regarder les autres films/séries d’épouvante/horreur avec un air blasé en vous disant ‘Pfff… si les Winchesters étaient là…’.
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