Le sexe occasionnel a été défini comme une relation à contenu exclusivement sexuel avec un partenaire qui est connu depuis moins d’une semaine. Les chercheurs soulignent que de nombreux jeunes adultes, auraient fréquemment des rapports sexuels occasionnels. De précédentes études ont étudié la santé mentale liée au « vagabondage sexuel », mais avec des résultats mitigés. Certaines, mais pas toutes, précisent les auteurs, ont déjà suggéré une association entre avoir des rapports sexuels avec un inconnu et une faible estime de soi.
L’étude a porté sur le comportement sexuel et le bien-être mental de près de 3.907 étudiants hétérosexuels de collèges américains, âgé de 18 à 35 ans, qui ont répondu à plusieurs questionnaires par Internet. Les participants devaient préciser le nombre de rapports sexuels avec quelqu’un qu’ils connaissaient depuis moins d’une semaine de fois au cours des 30 derniers jours. Ils devaient également répondre à plusieurs questionnaires validés évaluant l’estime de soi, la satisfaction de la vie, le bien-être psychologique, l’anxiété et la dépression.
Plus fréquent chez les hommes que chez les femmes : 18,6% des hommes et 7,4% des femmes ont déclaré au moins un rapport sexuel au cours du mois précédant l’étude avec un partenaire rencontré très récemment. Les chercheurs constatent que ces rapports sexuels occasionnels sont associés à des niveaux plus faibles de bien-être psychologique et des niveaux plus élevés d’anxiété et de dépression que ce soit chez les hommes ou chez les femmes :
· Les participants qui ont eu des rapports sexuels occasionnels, déclarent au même moment, des niveaux inférieurs d’estime de soi, de satisfaction de la vie et de bien-être vs ceux qui n’en ont pas eu,
· ils rapportent également des niveaux plus élevés de dépression et d’anxiété sociale et générale que vs ceux qui n’en ont pas eu.
· Ces associations étaient les mêmes pour les hommes et les femmes.
S’engager dans une relation sexuelle sans lendemain semble donc associé à une santé mentale moins équilibrée. Mais tirer des conclusions définitives de cette étude est difficile parce qu’elle ne tient pas compte des autres facteurs de confusion possibles. Par ailleurs l’étude étant basée sur une interview ponctuelle, elle n’explique pas l’interaction entre le comportement sexuel et la santé psychologique. S’il est possible que les personnes ayant des problèmes psychologiques puissent être plus susceptibles de s’engager dans des rapports sexuels occasionnels, il faut bien aussi, une première rencontre sexuelle, pour amorcer une relation plus engagée.
Source: Journal of Sexual Research online June 7 2013 DOI:10.1080/00224499.2013.772088Risky Business: Is There an Association between Casual Sex and Mental Health among Emerging Adults?(Visuel© Knut Wiarda – Fotolia.com)