Le Département des antiquités orientales expose deux statuettes en bronze, à l’origine recouvertes de feuilles d’or, prêtées par l’Israel Antiquities Authority et l’Israel Museum.
La première représente le dieu Baal sous la forme d’un jeune homme, coiffé d’une tiare. Il est assis sur un trône et fait un geste de bénédiction. Baal, dont le nom signifie « seigneur » à chez nous une image négative. Il est souvent assimilé à un démon tel que Belzébuth dont le nom vient du Baal Zebub des Philistins. La littérature l’assimile au Moloch des Carthaginois auquel on aurait sacrifié des enfants. En réalité ces sacrifices rapportés par Diodore de Sicile et Plutarque ne sont pas avérés. Chez les anciens peuples sémitiques Baal est considéré comme une divinité bienfaisante qui déclenche les pluies qui apportent la fertilité aux sols. Un poème mythologique sémitique raconte comment il défait Yam le dieu de la mer qui symbolise le désordre, puis triomphe de la divinité de la mort.
La deuxième statuette représente un homme qui porte un long manteau et une haute coiffure ovoïde. C’est la représentation traditionnelle des rois amorites de l’âge du bronze moyen, entre 1750 et 1600 avant JC. La position des mains montre qu’il portait peut être un sceptre dans la main gauche et un petit vase dans la main droite, symbole des offrandes à faire au roi défunt.
Ces deux pièces ont été trouvées à Tel Hazor, au nord du lac de Tibériade, une ville très importante de l’âge de bronze entre les XVIIIe et XVe siècle avant notre ère. Elle fut détruite lors d’un incendie sans doute lors de sa conquête par les tribus israélites.
Canaan, dans l'Ancien Testament, désigne la Palestine. C'est la Terre promise des Israélites qui conquirent et occupèrent peu à peu ce territoire pendant le IIe millénaire av. J.-C. Ce sont probablement les Cananéens qui donnèrent aux Israélites la langue appelée hébreu.
Présentation jusqu’au 2 septembre au rez-de-chaussée de l’aile Richelieu, salle 3bis.
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