Petite sélection de films vus en juin (et en général, 2 ans après tout le monde…mais bon, si ça peut donner envie de se faire un petit rattrapage…)
# Zero Dark Thirty (Kathryn Bigelow),2012
Son précédent film, encensé par la critique, m’avait hyper déçue (« Démineurs »). J’avais trouvé ça long, répétitif…pas aimé quoi.
J’ai mieux aimé celui-là. L’histoire est celle de la traque, longue traque, de Ben Laden jusqu’à son exécution. C’est l’agent, Maya, une femme archi-déterminé qui a donné près de 10 ans de sa vie dans cette mission. Je dis « donné », parce que cette traque la mène à ne plus vivre que pour ça, et la dernière scène est vraiment émouvante je trouve. Que fait-on quand on est arrivé au but ultime ? Que devient-on après ? J’aimerais bien avoir une suite pour le coup. Qu’est devenu cet agent de la CIA aujourd’hui ? Cette dernière scène est aussi quasiment la seule ou perce une émotion chez Jessica Chastain (très belle interprétation). C’est peut-être mon principal reproche : on n’est délibérément pas dans l’affectif. Les faits sont « factuels », on est dans un film-dossier, un film-enquête, un peu glacial parfois.
Je n’ai pas d’avis sur les scènes de tortures (tant controversées à la sortie du film). Pas fun à voir, on est bien d’accord, mais quoi ? C’est pas les 1ères, non ? Et qui doute encore aujourd’hui de l’utilisation de la torture ? même par les pays les plus développés ?
# Possessions, Eric Guirado, 2012
L’histoire, là encore, tout le monde s’en souviens (non ?) : « L’affaire Flactif ».
Un couple, Marilyne et Bruno Caron débarque dans une station des Alpes pour s’installer. Ils commencent une nouvelle vie. Ils viennent du Nord, Bruno a trouvé un travail dans un garage et ils avaient prévu de louer un chalet dans le village.
Problème à l’arrivée, le chalet n’est pas prêt, il est encore en chantier. Les propriétaires logent alors le jeune couple dans un autre chalet, en attendant…puis les font déménager, un coup en appartement, un coup à l’hôtel….On se rend assez vite compte qu’il y a du flottement dans les affaires et que les propriétaires, très bien sur eux, affables, serviables etc, trempent dans quelques magouilles immobilières. En attendant, ils sont riches, et ça, ça fait drôlement envie aux jeunes nordistes. Qui vont, au fur et à mesure de l’histoire devenir de plus en plus envieux, aigris…La fin, elle est bien connue : Bruno massacre la famille qu’il jalouse tant.
Bien que l’on puisse reprocher au film d’être un peu caricatural dans les personnages (Jérémy Régnier est bien gratiné dans le genre beauf par exemple), le film montre à quel point la jalousie, l’envie peut être destructrice pour un personne, pour un couple. Et plus encore.
# The hunger games, Gary Ross, 2012
Allez, le blockbuster du mois….
Adaptation du premier volet de la trilogie de Suzanne Collins, le film a été un succès à sa sortie, de même que la saga littéraire.
Douze clans, 2 jeunes de chaque clans tirés au sort chaque année pour les Hunger Games, sorte de show télé un peu particulier. Seul un survivant sort indemne de ce jeu. Celui qui aura éliminé tous les autres…Combats à mort sous les yeux des familles qui ont vu leur enfants « élus ».
Un bon film du samedi soir : pas de prise de tête, une fin attendue mais globalement, un bon moment à passer.
# Animal kingdom, David Michôd, 2010
Allez, mon petit préféré du mois. Un film australien.
Melbourne. A la mort de sa mère, Joshua est « récupéré » par sa grand mère. Il se retrouve dans une ambiance genre mafieuse, au sein d’un famille de criminels. D’abord spectateur, il devra choisir son camp : celui de sa famille ou bien celui de la police qui cherche par tout les moyens à mettre la main sur les oncle de Joshua.
Ce film a reçu le grand prix du festival de Sundance : festival du film indépendant, lancé par Robert Redford. Je suis rarement déçue par les films primés à Sundance, c’est un vrai critère pour moi. On se demande de bout en bout comment ce pauvre garçon va finir, il se retrouve malgré lui dans des enjeux qu’il ne maîtrise pas, c’est plutôt original et les acteurs sont très bons. La grand mère en particulier fait frémir.