"Faire avec les moyens du bord c’est bien, mais nous avons besoin de soutien financier c’est indéniable!"
Bonjour Serge, bienvenue sur Diesemag, peux-tu te présenter à nos lecteurs?
Je m’appelle Serge Noukoue, j’ai un master de management de projets culturel, ce festival Nollywood Week c’est un peu l’aboutissement de choses que j’avais faites auparavant. J’ai eu l’idée il y a deux ans, et voilà la première édition. Nous sommes cinq à avoir travaillé sur cet évènement. Mon rôle était plutôt celui de directeur exécutif, en charge de l’organisation de l’évènement : piloter l’ensemble, gérer la partie logistique et technique.
Quels étaient vos critères de sélection des films?
L’idée de base était de rester très contemporain, pour cette première édition nous sommes restés dans les années 2010 à aujourd’hui. L’année prochaine on montrera aussi des films cultes mais récents. On ne peut pas être avant-gardistes sur les sélections, on se base sur les films qui ont fait leurs preuves au Nigéria, sur des films qui ont déjà marché et qui sont sortis en salle, dans un réseau professionnel et sérieux.
Qui se cache derrière Nollywood Week?
Cinq personnes motivées et désireuses de faire découvrir le cinéma Nollywoodien.
Un mois après la première édition à Paris, quelles sont tes impressions de ce festival qui s’est étalé sur 4 jours?
On est vraiment très contents de la réception du festival, le public s’est déplacé, était content et nous a montré qu’on était pas fou surtout (rires). Voir une sélection de films made in Nollywood sur grand écran, sous-titré et dans de bonnes conditions…je pense que c’est surtout ce qui a plu.
Au niveau des visiteurs, nous en sommes à combien à peu près?
Un petit peu moins de 1500 sur les 4 jours, ce qui est super car nous avions environ 1700 sièges. Le festival avait vraiment un feeling de festival vivant avec beaucoup d’échanges, les journalistes étaient là tous les jours, les spectateurs aussi, ça nous a donné chaud au coeur de pouvoir rassembler les gens. Des VIPs se sont déplacés comme Aissa Maiga, Jimmy Jean-Louis, des réalisateurs nigérians sont venus aussi. On est contents car il ne faut pas oublier qu’il s’agit là d’une première édition…
Comment ça s’est passé dans les coulisses?
On avait une bonne équipe de volontaires, 16 personnes qui sont venus en renfort afin de s’assurer que tout se passait bien!
Quel film a eu le plus d’entrées?
Incontestablement "Phone Swap" qui fut le film d’ouverture.
Justement après chaque projection, le public a été invité à voter en donnant une note. Finalement c’est la comédie "Phone Swap" diffusée lors de la soirée d’ouverture qui a remporté le titre du "meilleur film" durant le festival. Es-tu surpris par ce résultat?
Pas vraiment car c’est un excellent film et d’autant plus, grand public, une bonne comédie comme Nollywood sait faire.
Ce qui était génial il faut le dire, c’était d’avoir les sous-titres en français!!! (rires) Le public était majoritairement français n’est-ce pas?
Oui il y avait beaucoup de non-anglophones, le travail de sous-titrage a été très conséquent.
Quels ont été les moments forts du festival?
Il y en avait beaucoup, lors de la soirée d’ouverture par exemple, Keziah Jones a interprété plusieurs morceaux, c’était magique. On a aussi eu de la musique nigériane à la soirée de clôture grâce à Casey. Les gens aussi ont contribué à ces moments forts car c’était amusant de les voir parier sur le film qui remporterait le titre du "meilleur film", on avait des bookmakers dans la salle! La présence des médias, les échanges et le travail fourni par toute l’équipe font parti des meilleurs moments aussi!
Quelles ont été les impressions côté acteurs, réalisateurs nollywoodien?
Ils avaient très peur au départ à cause des problèmes de piratage, phénomène très courant dans le milieu mais une fois le projet lancé ils nous ont fait confiance et nous remercient d’avoir eu cette idée de festival nigérian à Paris.
Quels sont les points à améliorer selon toi pour l’année prochaine?
On aimerait récolter plus d’argent pour l’année prochaine, avoir plus de sponsors qui nous soutiennent. C’est un festival jeune et dynamique, je suis certain qu’il y a des entreprises qui se reconnaitront dans ces valeurs. Faire avec les moyens du bord c’est bien, mais nous avons besoin de soutien financier c’est indéniable!
posté le 11 juin à 21:19
grand merci à tous ceux qui de prêt ou de loin ont ajouter quelque chose aux cinéma africain .bravo a la bande à nollywood.
posté le 11 juin à 21:18
grand merci à tous ceux qui de prêt ou de loin ont ajouter quelque chose aux cinéma africain .bravo a la bande à nolywood.