A part ces quelques remous, la surface est de marbre dans l’océan de félicité qui m’entoure (huhuhu). Chéri et ses copains, tout à leur joie masculine, ont des préoccupations masculines, comme préparer en secret et avec force échanges de coups de fil ricanants, son enterrement de vie de garçon. Quand ça sonne, et qu’il dit d’une voix bien forte « Ah! Salut Laurent! », surtout s’il me regarde en coin, je sais qu’il faut que je fasse mine, au choix, de 1) m’éloigner nonchalament 2) me plonger dans ma partie de Sims 2 en montant un peu le son 3) filer sous la douche ou jouer avec les robinets, bref n’importe quelle activité bruyante fera l’affaire (il faut bien inventer des subterfuges, étant donné qu’on habite un petit appartement). Je dis ça, mais en vrai j’aime bien le voir comme ça, je ris sous cape, on dirait des bisounours qui préparent une pyjama party en secret (ouh, que n’ai-je pas dit là! mais c’est affectueux!). Je sais bien que le programme est loin de la pyjama party, hein, ce serait plutôt alcool, musique et balade nocturne. Je ne sais pas s’ils ont prévu des gages ridicules (il y en a que ça tente dans le groupe, apparemment, mais je ne crois pas que ce soit le fort de mon asociable fiancé…) et j’espère juste que les photos ridicules de Chéri bourré ne vont pas nous poursuivre toute notre vie, assaisonnées de la private joke qui va avec. Un peu relou au bout de quatre ans, je présume.
Et puis, le meilleur pour la fin, nous avons profité d’une période faste en petites annonces pour visiter d’éventuels futurs sweet homes : certains décevants, d’autres sympathiques mais mal placés, et certains pleins de potentiels, à condition de se retrousser les manches pour les rendre chaleureux et habitables. Du coup, je suis en pleins rêves de maison, de terrains, bricolage, peinture, jardinage, réhabilitation, je me vois déjà en bras de chemise et salopette en jean (si, c’est comme ça et pas autrement pour les travaux salissants) en train de défricher un terrain… (haaa… une maison rien qu’à nous…). Bon je peux bien rêver un peu avant que mon banquier ne mette un terme brutal à mes fantasmes terriens. Sur ces considérations idylliques, je clos ce billet. Rendez-vous bientôt (le temps presse!).
*Les phrases originales ont été changées pour plus d’anonymat, mais l’esprit global reste le même.